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Disparition des athlètes camerounais: Le motif économique serait la cause… Evidemment!

Le comité olympique camerounais dit regretter et les médias britanniques et occidentaux en ont fait les choux gras Relayant la…

Le comité olympique camerounais dit regretter et les médias britanniques et occidentaux en ont fait les choux gras

Relayant la disparition de 7 des 37 athlètes camerounais partis participer aux jeux olympiques de Londres en Angleterre, certains médias britanniques ont relevé le fait que ces défections pourraient trouver une justification dans la volonté de s’insérer en Europe, un environnement économiquement plus viable que leur pays. Citant une source camerounaise, l’agence Associated Press (AP) pour appuyer cette hypothèse a rappelé que le Cameroun selon les données du FMI (Fonds Monétaire International), est un pays où de nombreuses personnes vivent avec moins de 700 FCFA par jour. « Ils pourraient donc vouloir trouver de meilleures opportunités de cadre de vie et de pratique de sport en Europe », peut-on lire dans la version en ligne de ce média. Intervenant sur les ondes de la Radio France Internationale (RFI) le président du Comité Olympique camerounais, le Colonel Hamed Kalkaba Malbou, s’est dit pour sa part « trahi », tout en admettant « comprendre ces athlètes, parce qu’ils n’ont pas l’environnement qui correspond à leur espérance ». Une situation qui surprend certaines personnes au sein de l’opinion publique britannique. « C’est incroyable d’apprendre que des athlètes participant aux jeux olympiques sont à deux sous près, on ne les sponsorise pas dans leur pays ? », s’interroge l’un deux, commentant un article publié sur cette situation. Les rumeurs de demandes d’asile ont été démenties mercredi par le comité local d’organisation des jeux à Londres, pour qui les intéressés disposent de visas jusqu’en novembre et « n’ont à ce stade rien fait de mal ». Au Cameroun la critique fuse. Accordant une interview à l’Agence France Presse (AFP), un responsable de la fédération de football a déploré l’utilisation des moyens de l’Etat dans cette circonstance. « Ils (les sportifs) ont le droit d’avoir leurs rêves. Ils ont le droit de se donner les moyens de réaliser leurs rêves mais ils ne doivent pas utiliser les moyens de l’Etat du Cameroun pour le faire (…) Les Fédérations (sportives) ne sont pas là pour servir de pont à l’immigration », a affirmé Junior Binyam, chargé de communication de la Fécafoot, selon des propos rapportés par l’AFP.

En Grande Bretagne, certaines personnes au sein de l’opinion publique se montrent aussi très critiques à l’idée qu’on puisse accorder des titres de séjour aux fugitifs pour motif économique. « On doit les retrouver et les renvoyer rapidement chez eux, quitte à ce qu’ils souscrivent à une nouvelle procédure afin d’entrer à nouveau sur le sol britannique. Ces athlètes ont eu le temps de se préparer et de réaliser les performances qui les ont qualifiés pour les jeux olympiques, comment peuvent-ils prétendre aujourd’hui que rentrer dans cet environnement représente pour eux un risque ? », s’interroge un autre commentateur britannique sur un forum. Un des nageurs disparus, Paul Edingue Ekane, a pourtant fait une déclaration qui aurait dû attirer l’attention, après avoir disputé le 3 août, les séries du 50 m de nage libre. « En Afrique, au Cameroun nous n’avons pas de piscine. Je m’entraîne deux fois par semaine sans coach dans une piscine de 15 m. Donc c’est très difficile au Cameroun de nager, de motiver les autres à nager dans mon pays. Moi la natation c’est dans mon sang, mais ça me désole beaucoup de ne pas avoir les conditions nécessaires », faisait-il savoir, répondant à un média français. Dans des circonstances difficiles à expliquer, certains des athlètes disparus sont partis avec leurs passeports avec des visas Schengen, alors que « normalement les passeports sont gardés par les responsables de délégation ». Pour ceux qui n’ont que le visa britannique, la virée risque d’être de courte durée, une fois qu’il sera expiré. L’administration des frontières britannique, n’a pas souvent été favorable aux demandes d’asile de camerounais, estimant que le pays bien qu’économiquement faible est politiquement stable. Derrière ces défections de masse, une constante demeure, officiellement comme officieusement, de nombreux athlètes en quête de meilleurs cadres d’évolution ont souvent quitté le Cameroun, pour d’autres pays. Rien que pour les JO de Londres, de nombreux athlètes français étaient originaires du Cameroun.

7 des 37 athlètes camerounais partis participer aux jeux olympiques de Londres ont disparu
telegraph.co.uk)/n

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