Le Procureur de Nkongsamba prêt à accepter l’aide française
Voilà plus d’un mois que le franco-camerounais Ange Badou a disparu au cours d’un voyage dans son pays d’origine, le Cameroun et précisément dans la ville de Nkongsamba dans la région du littoral. Au sein de la famille, c’est toujours l’incompréhension et la désolation de constater que les recherches n’avancent pas aussi vite. C’est d’ailleurs pour demander plus d’implication des autorités françaises dans les recherches, qu’un grand rassemblement s’est tenu samedi, 24 octobre 2009, au lieu dit Place de la République. Une centaine de personnes, membres de la famille, amis et proches du disparu ont répondu à cet appel de la famille Badou. Sur la banderole brandie sur le site de la manifestation, la famille exige désormais l’aide de la France, compte tenu de la nationalité française de Ange Badou. Depuis sa disparition en septembre 2009, « que fait la France ? », s’interroge la famille, dont Ekia Badou, la s ur aînée du disparu et également porte-parole de la famille dans cette douloureuse épreuve. Elle insiste sur le fait qu’il est important de rappeler que son frère possède la nationalité française et celle-ci ne doit souffrir d’aucune contestation, aux vues de certaines incertitudes sur le sujet.
La France a réagi
L’Elysée via son service Afrique, a réagi il y a quelques jours, suite à la correspondance adressée par la famille Badou à Nicolas Sarkozy, pour l’informer de la situation au lendemain de disparition du jeune homme au Cameroun. L’Elysée affirme avoir proposé l’aide de la France à la justice camerounaise, dans le but de jumeler les forces nécessaires pour trouver Ange Badou. Dans le courrier électronique adressé à la famille, l’Elysée indique que l’ambassade de France tout comme son consulat général au Cameroun, est disposés à se joindre au Procureur Général de la ville de Nkongsamba, pour poursuivre les recherches au cas où le besoin est exprimé. En effet, le Procureur n’a pas demandé l’aide française que ce soit sur les plans technique, judiciaire, ou concernant la police scientifique, selon le conseiller diplomatique adjoint en charge du continent africain. Une situation qui pourrait s’expliquer par le fait que récemment à l’ambassade de France à Yaoundé, l’on a affirmé être dans l’impossibilité de mettre les moyens humains et matériels pour rechercher le disparu, selon Ekia Badou. Mais apparemment, l’attitude de l’ambassade a changé entre temps, tout comme du côté du Procureur de la République de Nkongsamba, qui serait prêt à accepter toute l’aide venant des autorités françaises, selon Ekia Badou.
Grande mobilisation sur Internet
Pour mémoire, Ange Badou, de nationalité française et originaire du Cameroun, a disparu le 14 septembre 2009 à Nkongsamba, située à près de 200 km de Douala. Une disparition qui a fait perdre le sommeil à la famille Badou. Sur Internet, nombreuses sont les personnes émues par cette disparition comme le témoignent les près de 8 000 membres qu’on retrouve sur la page facebook de Ange Badou. De même, la famille Badou annonce pour bientôt, la création d’un blog qui sera entièrement consacré à Ange.
Affaire à suivre.
