Ils ont fermé leurs portes aux agents de Santé publique déployés dans le cadre du testing massif lancé dans la capitale économique du pays.
Crainte d’être testé positif, superstition ou incertitude sur la réalité de la pandémie ? Les équipes de santé déployées pour effectuer des dépistages sur les habitants de Douala se voient parfois claquer la porte au nez. Pas moins de 14,8% de personnes approchées ont en effet refusé de se soumettre aux tests du Covid-19.
Au 13 avril 2020, la campagne de dépistage massive lancée à Douala s’est rendue dans 8066 ménages. Elle a effectué des tests sur 6 1980 personnes, avec un taux d’acceptation de 85,2% par rapport au taux de refus de 14,8%.
Le pourcentage de refus est de loin inférieur, mais les autorités ne l’entendent pas de cette oreille. « Cela implique la nécessité de sensibiliser, d’éduquer et de tester les gens. Cette campagne devrait être intensifiée dans tout le pays, avec un accent sur les régions considérées comme l’épicentre de la pandémie », explique le ministre de la Santé publique.
Aux récalcitrants à la campagne de testing massif, Manaouda Malachie dit : « le Coronavirus n’est ni une honte ni une maladie invalidante. Il n’élimine pas non plus la présence d’autres maladies qui continuent à tuer les patients ».
L’on se souvient que le 10 avril dernier, le Premier ministre a prescrit sept nouvelles mesures de riposte contre e Covid-19, parmi lesquelles une intensification de la campagne de testing massif. Joseph Dion Ngute a autorisé l’application des sanctions contre les récalcitrants à ces efforts visant à surmonter cette pandémie qui menace la sécurité et la santé de tous les Camerounais.