La délégation régionale du ministère des Forêts de la Faune a décidé de traquer les braconniers et vendeurs de gibiers dans le Littoral où près d’une tonne de viande de brousse a été détruite entre 20
Les étals des marchés de la ville de Douala, en cette période de chasse, ne sont pas achalandés comme d’habitude.
Cette diminution des produits issus de la chasse est due au fait que la délégation régionale du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) a décidé de traquer les braconniers et les vendeurs de gibier dans la région du Littoral. Initiative qui a fait fuir plusieurs acheteurs, qui n’osent plus mettre de l’argent dans les approvisionnements au risque de tout perdre lors d’un contrôle par les agents du Minfof.
Une fois saisis, les produits fauniques sont incinérés. La mesure émane d’une décision du Comité régional de lutte contre le braconnage de la région du Littoral, prise après l’apparition de la fièvre hémorragique à virus Ebola dans les pays voisins.
Selon le délégué régional du ministère des Forêts et de la Faune de la région du Littoral, Eitel Marcellin Pandong, «la viande de brousse commercialisée dans la région provient essentiellement des zones riveraines aux aires protégées, notamment la zone de Yingui dans le département du Nkam, dans la Sanaga Maritime, mais aussi d’autres régions à l’instar de Ngambé Tikar dans la région du Centre ».
«Le Nkam est la zone par excellence du braconnage dans le Littoral en raison de son potentiel giboyeux d’une part, et d’autre part à cause de l’implantation de nombreux projets agro-industriels qui engendrent un flux de populations venues d’horizons divers et soucieuses de se nourrir», ajoute-t-il.
En ce qui concerne l’éradication totale du braconnage, la délégation entend réduire cette activité, « à sa plus simple expression », par : la sensibilisation des populations, la répression « tous azimuts », la création d’emplois viables et la mise en place de projets alternatifs pouvant procurer des sources de protéines animales autres que la viande de brousse.