Dans la métropole économique camerounaise, les coupures d’eau sont de plus en plus longues et récurrentes, et les robinets secs depuis près d’une semaine dans certains quartiers de la ville
Dans la plupart des villes camerounaises notamment à Douala, la métropole économique, les robinets sont secs depuis près d’une semaine dans certains quartiers.
«Nous sommes déjà au cinquième jour et toujours pas le moindre liquide. Régulièrement, nous nous réveillons la nuit dans l’espoir de trouver que l’eau coule, mais toujours rien », témoigne un habitant du quartier Log-Bessou dans le 5è arrondissement.
Autre lieu même décors, c’est au quartier PK14 dans le 3è arrondissement où M. Jean Bassi, un habitant, affirme que « l’eau du robinet est devenu plus rare que l’argent ».
Et pour cause, « nous sommes déjà habitués à ces coupures qui peuvent durer plus d’une semaine. Des riverains se débrouillent comme ils peuvent pour trouver de l’eau », a-t-il fulminé de rage.
Conséquence, les différents points d’eau sont assaillis par des populations à la recherche du précieux sésame, car aussi bien dans les forages privés, des puits et des « sources », ce sont des dizaines de personnes qui passent de longues heures pour se procurer au peu d’eau.
« Si on ne fait pas comme ça, on va faire comment ? » s’interroge une ménagère au quartier New-Bell dans le 2è arrondissement.
La colère des consommateurs est d’autant justifiée puisque ni la société de patrimoine, Cameroon water utilities corporation (Camwater), encore moins l’opérateur privée chargé de la commercialisation, la Camerounaise des eaux (CDE) filiale du groupe marocain l’Office national d’eau potable (ONEP) ne donnent aucune justification à cette situation.
Visiblement, l’entrée en production de la seconde phase de la station de captage et de traitement d’eau d’Ayato dans la banlieue de Douala l’année dernière, qui était censée apporter 100.000 mètres3 d’eau supplémentaire par jour à Douala et dans les localités environnantes, n’a pas permis de résoudre le problème.
Avec une capacité de 300.000m3 d’eau par jour à Douala, l’offre reste en deçà de la demande qui se situerait autour de 400.000 m3 d’eau par jour.

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