Douanes: Les droits désormais payés auprès des banques

Le ministère des Finances a signé une convention le 2 avril 2012, avec les banques installées au Cameroun pour la…

Le ministère des Finances a signé une convention le 2 avril 2012, avec les banques installées au Cameroun pour la sécurisation des recettes douanières

20% des recettes douanières concernées
Au total, treize banques, soit toutes celles qui exercent sur le sol camerounais, ont signé cette convention avec le ministre des Finances manquant ainsi leur adhésion complète à ce programme qui va faire transiter 20% des recettes douanières par les guichets de banques ouverts au Guichet unique des opérations du commerce extérieur (Guce) à Douala. Selon les responsables du ministère des finances, ce protocole d’accord s’inscrit dans la politique gouvernementale de simplification de la chaîne de dédouanement et de dématérialisation des opérations du commerce extérieur afin de rendre compétitive la place portuaire de douala. Pascal Rebillard, Dg de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec) et président de l’Association professionnelle des établissements de crédit (Apeccam) a salué cette avancée qui, d’après lui, « va rendre les opérations de dédouanement plus rapides, fiables, sécurisés et traçables ».

D’après Alamine Ousmane Mey, cette convention va faciliter un meilleur suivi des contribuables, et améliorer le climat des affaires, renforcer la bancarisation du pays, sécuriser les recettes douanières, et surtout réduire les délais de passage des marchandises au port. « Désormais, avec ce système, un usager lambda pourra, à partir de son terminal informatique effectuer tous les enregistrements nécessaires avant de se présenter au port pour retirer son colis, quel que soit sa nature et son volume », expliquait en mars 2012, lors de la visite du Premier ministre au Guichet unique, Minette Libom Li Likeng, directrice générale des douanes (DGD) et présidente du conseil d’administration du Guichet unique (Guce).

Réduction des lenteurs
La dématérialisation, disait-elle: a été conçue pour réduire les lenteurs observées à la douane, et améliorer ainsi l’environnement du commerce extérieur tout en optimisant les niveaux de contrôle du gouvernement, grâce notamment au fait que toutes les transactions sont sécurisées dans une salle des serveurs. Ainsi, les banques qui doivent systématiquement reverser dès le lendemain les sommes recouvrées dans le compte unique du trésor, s’engagent à mettre à la disposition du ministère des finances, immédiatement après encaissement, « toutes les informations sur la nature et le montant des encaissements effectués, afin de permettre la délivrance des quittances de paiement aux contribuables ». Bien entendu, le gouvernement a convenu de verser une rémunération aux établissements bancaires, pour leur rôle dans cette avancée. Selon le ministre des finances, le succès de cette première opération qui ne concerne encore que 20% des recettes douanières, devrait permettre la maturation de la réflexion en vue de la montée en puissance de ce déploiement technologique, pour atteindre 100%.

Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais des Finances
JDC)/n