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Dr Yves Bassong : « Nous allons nous rendre dans nos différents postes d’affectation dans les délais »

Pour le président du Syndicat des médecins du Cameroun, le ministre de la Santé livre une guerre contre lui-même La…

Pour le président du Syndicat des médecins du Cameroun, le ministre de la Santé livre une guerre contre lui-même

La deuxième phase de la grève initiée par le Syndicat des médecins du Cameroun (Symec) s’est achevée mercredi. Pendant trois jours, des médecins ont observé un arrêt de travail. Les médecins impliqués dans ce mouvement sont restés chez eux, pour revendiquer, entre autres, « la mise en place dans un délai court d’une assurance maladie de base à couverture universelle pour améliorer l’offre en soins et permettre l’accès égal aux soins à tous les Camerounais de toutes les couches sociales ; la revalorisation salariale des médecins du sous-secteur public et le versement direct des subventions de l’Etat aux médecins du sous-secteur privé sous la forme de primes mensuelles ; la suspension pure et simple des affectations des médecins sans salaire ainsi que la mise en place d’une procédure de traitement accéléré des dossiers d’intégration des médecins ».

Le Symec avait déjà formulé ces revendications dans leur préavis publié début avril dernier. Après la première phase de la grève des médecins en avril, le gouvernement n’a pas répondu à leurs attentes, d’où la reconduction du mouvement d’humeur, tenu dans un contexte particulier. Les principaux meneurs, des médecins spécialistes –pour la plupart- en service dans les grandes villes du Cameroun, ont été affectés dans des arrondissements lointains et difficiles d’accès pour certains.

Une décision perçue comme des représailles. Il n’en fallait pas plus pour susciter l’indignation des médecins frondeurs, soutenus par bon nombre d’internautes. Le président du Symec, le Dr Yves Bassong ne mâche pas ses mots pour décrier la situation. En service à l’hôpital régional de Bamenda, il a été affecté à Somalolo, dans la région de l’Est. Il a récemment déclaré dans une interview qu’il avait dû abandonner 25 patients parce que le directeur de l’hôpital de Bamenda lui intimait l’ordre de quitter la formation sanitaire, alors qu’il lui restait encore du temps pour rejoindre son poste d’affectation.

Inertie

En ce moment, le médecin dit se trouver à Bamenda, dans l’attente de pouvoir partir à Somalolo. « Normalement, il y a des frais de relève lorsqu’on affecte des médecins. Le gouvernement ne les donne pas à cause de l’inertie. Nous devons préparer le déménagement nous-mêmes. Ça a un coût. Il faut se préparer. Nous allons nous rendre à nos différents postes d’affectation dans les délais», explique le médecin.

Aucun autre membre du Symec affecté n’a rejoint son nouveau poste d’affectation. Mais, les médecins se disent prêts à aller jusqu’au bout de leur logique. Pour le Dr Yves Bassong, cette deuxième phase de la grève a été plus suivie que la première. « Plusieurs médecins dans nos hôpitaux publics ont fait grève, malgré les menaces multiples, les intimidations depuis le mois dernier. Nous constatons que le ministre de la Santé publique est en difficulté mais ce n’est pas l’objectif que nous

Visons à travers nos actions. Il s’agit pour nous de plaider en faveur de l’amélioration de nos conditions de travail ainsi que les conditions de prise en charge de nos malades », a-t-il déclaré.

 

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