Politique › Judiciaire

Drame d’Eseka : la Camrail jugée coupable d’homicides involontaires

Camrail annonce l’annulation des trains express
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Le Tribunal de grande instance a reconnu, mercredi, la responsabilité de cette entreprise dans le déraillement du train 152 qui avait fait plus de 500 victimes, le 21 octobre 2016.

Camrail, filiale de Bolloré Africa Logistics, a été reconnue coupable d’homicide involontaire, de blessures involontaires et d’activités dangereuses dans le drame ferroviaire d’Eseka qui avait officiellement coûté la vie à 79 personnes et fait plus de 500 blessés.

La Cour a, par ailleurs, reconnu la responsabilité de dix administrateurs de l’institution dans ce drame. L’ancien directeur général, Didier Vandenbon, a écopé de six mois de prison tandis que neuf autres ont reçu des peines allant de trois à six mois de prison.

Le déraillement d’Eseka  est survenu le 21 octobre 2016, quelques heures après l’affaissement d’une buse ayant divisé l’axe Douala-Yaoundé en deux. Ce qui a obligé de nombreux usagers de la route à recourir au train pour se déplacer entre les deux villes. L’administration de Camrail avait, après avis du ministre des Transports d’alors (Edgard Alain Mebe Ngo’o), pris l’initiative de rajouter huit locomotives au train, afin de répondre à la forte demande. Parti de la gare à 11 h, le train bondé de voyageurs a déraillé quelques heures plus tard.

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La responsabilité de Camrail dans cet accident avait été établie par un rapport d’enquête commandé par le chef de l’Etat Paul Biya. Celui-ci faisait état de dysfonctionnement du système de freinage des véhicules, notamment de ceux rajoutés, de la surcharge du train… La même enquête avait, par ailleurs, révélé que la direction de Camrail avait pris un risque en passant outre les réserves du chauffeur du train 152.

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Pour sa part, Camrail avait pointé la responsabilité du chauffeur en évoquant l’excès de vitesse.


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