Droit de réponse suite à la publication d’un article sur votre site

Vous avez publié, le 2 novembre 2009, sur votre site Internet, un article de Mme Ingrid Alice NGOUNOU intitulé "…

Vous avez publié, le 2 novembre 2009, sur votre site Internet, un article de Mme Ingrid Alice NGOUNOU intitulé  » Banque des états de l’Afrique Centrale, le rapport qui accable »

Vous avez publié, le 2 novembre 2009, sur votre site Internet, un article de Mme Ingrid Alice NGOUNOU intitulé  » Banque des états de l’Afrique Centrale, le rapport qui accable ».
Cet article, qui cite mon nom, me présente sous les traits d’un délinquant et m’impute des malversations dont j’aurai été complice, à l’occasion de mes anciennes fonctions d’assistant comptable à la BEAC, en ayant reçu un chèque frauduleux de la part de mon supérieur, aujourd’hui poursuivi.

Qu’il me soit permis de répondre, point par point, aux reproches formulés.

Le seul rapport publié par le contrôle interne de la BEAC ne suffit pas à me rendre coupable d’un fait que cette institution n’a même pas été capable de spécifier. En effet, en aucun point de votre article n’est mentionné le fait que je n’ai jamais fait l’objet de poursuites devant les juridictions pénales compétentes. Je tiens à rappeler que seul une condamnation pénale permet d’établir la culpabilité d’une personne.

Il me semble que pour une malversation de ce niveau, avec toute la publication qui l’a accompagnée et avec l’immensité des moyens dont dispose la BEAC, le coupable aurait dû être poursuivi. Or je n’ai, à ce jour (soit plus d’un an après la rédaction de ce rapport), jamais fait l’objet d’une quelconque poursuite pénale. J’ai donc été désigné coupable avant même un dépôt de plainte !

Mais cela a été rendu possible par l’extraordinaire légèreté d’esprit et la médiocrité qui ont caractérisé l’élaboration de ce rapport mettant ainsi à mal la présomption d’innocence dont je suis censé bénéficier. L’oubli de ce principe élémentaire de droit, à ce niveau de responsabilité, laisse un sentiment de frustration et de tristesse.

Le discrédit dont je suis victime ne provient donc que du seul rapport interne à la BEAC.

Au surplus, ce rapport ne signifie rien et ce pour les raisons suivantes.

En premier lieu, celui-ci dit lapidairement que j’ai été bénéficiaire d’un chèque « frauduleux » mais ne cite pas ma version des faits. Mon procès verbal d’audition n’apparaît pas non plus en annexe comme le signifiait le rapport. En effet, ce fameux chèque m’a été remis par mon supérieur contre un bulletin de salaire et m’a été présenté comme mon salaire mensuel. Dès lors comment pouvais-je me douter qu’il s’agissait d’un chèque frauduleux ? Les salariés ont-ils tous l’obligation de vérifier la provenance du salaire que leur employeur leur remet en fin de mois ?

En second lieu, ce rapport a été rédigé par des inspecteurs qui ont de tout temps contrôlé le Bureau de Paris. On peut légitimement se demander par quel hasard le contrôle interne de la BEAC a retrouvé tout son esprit en désignant des coupables alors que pendant des années ils n’ont rien révélé.

Le but recherché était donc de redorer le blason de la BEAC, en manque de fonds, afin d’obtenir plus de crédits auprès des institutions internationales. Et pour cela, il n’ont pas hésité à faire payer les petits gens innocents qui disposent de peu de moyens de défense.

Enfin, je dois aussi mentionner le fait que je suis actuellement en procédure prud’homale contre la BEAC pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Ce droit de réponse est effectué sans préjudices quelconques des poursuites que j’engagerai à l’égard de tout journaux qui continueront de publier des propos diffamatoires à mon égard.