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Droits musicaux au Cameroun: Les divisions se renforcent

Malgré son interdiction de tenue à Yaoundé, une assemblée générale «dissidente» de la Cameroon Music Corporation s'est tenue à Monatélé…

Malgré son interdiction de tenue à Yaoundé, une assemblée générale «dissidente» de la Cameroon Music Corporation s’est tenue à Monatélé

A la Cameroon Music Corporation, tout semble aller de travers. Une session extraordinaire de l’assemblée générale tenue à Monatélé non loin de Yaoundé il y’a quelques jours, a annoncé vouloir obtenir « l’annulation ainsi que le désistement » de cette structure, « de toutes actions ou procédures judiciaires engagées contre l’Etat du Cameroun par Sieurs Mbende Samuel et Jean Claude Laurent au nom ou le compte de la CMC ». Ces membres de cette organisation disent vouloir « dénoncer et condamner le climat délétère de mensonges et de manipulations en tout genre, ainsi que les tentatives d’accaparement, de confiscation, de chantage, de mégalomanie, de mafia, de complot permanent, de gabegie et de défiance des institutions républicaines ainsi que de ceux qui les incarnent, dont certains de leurs collègues auront été les instigateurs et acteurs avec le soutien occulte de nombreuses personnalités intérieures et extérieures au Cameroun, mettant par ces actes la corporation en péril ». Ils s’engagent ainsi à prendre en compte le retrait de l’agrément qui entraîne de fait, la fin de l’objet social de création de la Cameroon Music Corporation, de faire constat de la cessation de paiement ainsi que la faillite de la société conformément à l’article 55 alinéa 2 des statuts de la CMC et aussi de la dissolution de la structure, conformément à l’article 55 de ses statuts.

Cette position reste assez particulière, lorsqu’on sait que l’organisme s’est battu pendant des années pour parvenir à une victoire judiciaire, annulant justement l’acte de retrait d’agrément, signé du ministre Ama Tutu Muna en charge de la culture. Le 20 juin dernier, une décision du sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 2 avait interdit la tenue de cette assemblée. Une décision motivée par le « défaut de qualité de la personne ayant convoqué la rencontre et des risques de trouble à l’ordre publique. Cette crise interne grandit, alors que l’organisation n’en a pas encore fini avec le problème qui la divise avec une organisation concurrente, la SOCAM. Au cours d’un conseil d’administration tenu le 18 juin dernier, sa branche officielle (statutaire), conduite par Sam Mbende, a décidé de « saisir les tribunaux compétents pour mettre fin à cette situation ». l’organisation s’est aussi dite résolue à poursuivre en justice les usagers qui refusent de payer les redevances liées au droit d’auteurs ou tout simplement de lever des ordonnances pour bloquer leurs comptes. Pourtant ces nouvelles divisions au sein des organisations de collecte des droits d’auteur, ne sont pas pour faciliter la tâche aux acteurs du secteur. Plusieurs d’entre eux disent ne pas savoir à « quels saints » se vouer dans toutes ces disputes. Selon Monsieur Guy Zogo en charge de la communication à la CMC, la question ne devrait pas être posée. « Une décision de justice existe et donne légitimité à la CMC. C’est donc elle qui a la charge de collecter et de gérer les droits des musiciens »

Malgré son interdiction de tenue à Yaoundé, une assemblée générale «dissidente» de la Cameroon Music Corporation s’est tenue à Monatélé

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