L’engin, réceptionné le 02 juin 2014, a été acquis par le Programme franco-camerounais pour un développement solidaire
La commune de Dschang peut désormais rêver d’une gestion convenable des déchets qui enlaidissent la ville. Elle vient de renforcer son dispositif en la matière. Un deuxième camion à compaction sera mis en circulation dès la deuxième moitié du mois de juin. Il a été réceptionné par le maire, Baudelaire Kenfack, le 02 juin 2014, au cours d’une cérémonie officielle. Depuis lors, les chauffeurs sont formés à son utilisation.
D’après la coordinatrice du Programme de gestion des déchets de la ville de Dschang, la Française Camille Anglada, cet engin est le fruit de la coopération internationale décentralisée. Le camion, dit-elle, a été complètement acheté par une subvention du Programme franco-camerounais pour un développement solidaire (PRODESO). Les responsables dudit programme ont été saisis par les associations française, Ensemble pour l’action Nord-Sud (ELANS), et camerounaise, Tockem. La dernière est dirigée par le Dr Pierre Marie Metangmo. Ces associations ont créé ce programme de gestion des déchets, fonctionnel à la commune depuis le 1er avril 2011.
Ce nouveau camion, tient à préciser la coordinatrice du PDG de la ville de Dschang, a coûté 123 937 euros, soit environ 81 178 735 F CFA. «Sa fabrication a été commandée chez Renault Trucks. Cette société a passé plus d’une année à construire l’engin, en l’adaptant aux caractéristiques de la ville de Dschang qui lui ont été transmises au départ. Bref, le constructeur a tropicalisé ce modèle », précise Camille Anglada. D’après elle, l’engin, équipé de caméras, a une capacité d’enlèvement de 26 tonnes d’ordures par jour. Ce camion est venu avec 20 bacs à ordures, d’une capacité de 770 litres chacun. Ce dispositif vient s’ajouter à un premier camion et quatre motocycles de collecte des ordures, tous acquis par ELANS et TOCKEM. « Ces motocycles servent à pénétrer les quartiers difficiles d’accès », précise Carlos Simplice Fokem, le communicateur du projet.
La commune de Dschang espère, avec ce dispositif, venir à bout de l’insalubrité qui a terni ces dernières années, l’image de cette ville climatique et universitaire chargée d’histoire. Pour gérer les 50 tonnes de déchets qui sont produits par jour par ses habitants, elle a créé depuis 2008, une décharge située dans sa périphérie. Elle a également mis en place un programme de fabrication du compost à partir des ordures. Les produits de cette micro-entreprise, qualifiés de bio, sont vendus aux agriculteurs. Selon le coordinateur adjoint du Projet de gestion des déchets, Etienne Kenfack Foe Sangon, l’appui offert par les associations ELANS et TOCKEM, est « un exemple de coopération internationale décentralisée. Ce qui se passe à Dschang, on ne le voit pas ailleurs ». L’objectif est que la ville redevienne « Dschang la belle ».
