C’est le résultat d’une étude publiée récemment par l’Institut national de la statistique (INS) sur l’évolution de l’inflation au cours de l’année écoulée
Constat général de l’enquête: en 2013, les prix à la consommation finale des ménages au Cameroun ont connu une hausse de 2,1%, soit un recul de 0,3 points par rapport à 2012. C’est la ville d’Ebolowa, dans la région du Sud, qui enregistre le plus fort taux d’inflation avec 3,1%, suivi de Bamenda (2,7%) et Bafoussam (2,6%). Yaoundé, Maroua et Douala enregistrent quand à elles respectivement 2,3%, 2,2% et 2,0%. Ebolowa, « c’est un centre d’observation situé proche des zones d’échanges frontalières. Bamenda et Bafoussam sont au c ur des zones de production. Les variations observées traduisent la faiblesse de l’offre et la forte demande exprimée par les pays voisins et notamment ceux situés au niveau de l’équateur » explique l’INS.
Hausse des prix des produits alimentaires
D’après les enquêteurs, « Cette hausse du niveau général des prix est dû en grande partie au renchérissement des prix des produits alimentaires de 3,6%, et de ceux des services d’enseignement de 3,0%, des boissons alcoolisées et tabacs de 3,0%, ainsi que de ceux des services de logement à hauteur de 2,8% ». La montée des prix des produits alimentaires s’explique notamment par le renchérissement des prix des poissons et fruits de mer (7,4%), des légumes (3,7%) et des fruits (3,6%). Les inondations dans la partie septentrionale du pays touchent les zones de production de ces deux derniers et pourraient expliquer la diminution de l’offre sur les marchés du territoire national.
Les autres sources d’inflation sont notamment les prix des boissons alcoolisées, des services de l’enseignement et des services de logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles, qui ont respectivement crû de 3,0%, 3,0% et de 2,8%. En 2013, l’inflation a été aussi bien interne qu’externe ; Les prix des biens produits localement et ceux importés ont connu des hausses respectives de 2,1% et 1,8%.
Inflation de 2% en fin 2014
Par secteur de production, ce sont les produits du secteur primaire (3,3%) notamment les produits frais (4,1%) qui présentent les plus fortes variations de prix. Pour le secteur tertiaire et secondaire, les hausses des prix sont respectivement de 1,7% et de 1,3%.
Côté perspectives, les experts de l’INS annoncent que « sous l’hypothèse de maintien des mesures fiscalo-douanières prises depuis 2008 et de la relance de l’approvisionnement des marchés, le taux d’inflation pourra se situer autour de 2% en fin 2014 ».
Consulter les résultats de l’étude de l’INS sur l’évolution de l’inflation en 2013