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Cameroun-Bafoussam: déjà 42 morts et des questions qui subsistent

Le bilan continue de s’alourdir suite au glissement de terrain survenu dans la nuit de lundi à mardi dernier. Les…

Le bilan continue de s’alourdir suite au glissement de terrain survenu dans la nuit de lundi à mardi dernier.

Les messages de compassion fusent de toute part. Des images de réconfort en passant par des messages de soutien, le Cameroun a les yeux rivés en direction de Bafoussam. A ce jour, 42 corps ont été retrouvés sous les décombres suite à l’éboulement de terrain survenu dans la nuit de lundi dernier à Gouache IV à Bafoussam.

«J’ai appris avec émoi, le décès de plusieurs compatriotes, suite à un éboulement de terrain survenu au quartier Gouache 4 à Bafoussam. Je tiens en cette dramatique circonstance, à adresser aux familles des victimes, mes sincères condoléances», écrit le président e la République Paul Biya dans un tweet.

Plusieurs membres du gouvernement s’inscrivent également dans cet élan de solidarité «je voudrais témoigner aux familles impactées par l’éboulement de terrain survenu à Bafoussam, toute ma proximité. Merci au corps médical qui joue et jouera toute sa partition pour soulager les douleurs et garantir la dignité humaine à cette occasion», exprime le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie.

Plusieurs ne s’éternisent pas sur la minute de silence en hommage aux morts et se posent des questions sur la prévention des catastrophes au Cameroun ou encore sur la présence d’autant de bâtisses sur un terrain dangereux. «La tragédie de Bafoussam alors que nos larmes coulent à flots, suscite en moi cet appel à une véritable prévention des risques naturels prévisibles dans notre pays pour que « Plus Jamais de Bafoussam Tragedy ». Puisse cet événement être moteur du renforcement de la protection civile», souhaite un internaute.

Des questionnements taraudent également l’esprit de Denis Nkwebo, président du Syndicat des journalistes du Cameroun (Snjc) «chez nous, la mort est une question. Pourquoi tant de sang, en un jour? Où sont les dieux de Bafoussam? Sommes-nous en sécurité dans notre sommeil? Savions-nous que dans cette ville de riches il y avait un refuge mortel pour pauvres? Ces morts nous interrogent et nous hantent», écrit-il.

Des 42 victimes, toute une famille qui a péri, 26 enfants et quatre femmes enceintes. Pour l’heure, 36 corps ont été formellement identifiés.

Les ministres de l’Administration territoriale (Minat) et de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu) ont fait le déplacement pour la ville de Bafoussam. Le Minat, Paul Atanga Nji a transmis les condoléances du chef de l’Etat aux populations sinistrées.