L’ambassade de ce pays au Cameroun estime que les camerounais qui prennent des visas étudiants pour la Belgique ne se déplacent pas toujours pour cette raison.
L’ambassade de Belgique révèle que 11 700 Camerounais résident en Belgique. Seulement, selon des statistiques en sa possession, bon nombre parmi ces expatriés ont eu accès à ce pays grâce à l’obtention frauduleuse de visas avec le profil d’étudiant. L’ampleur de cette situation serait telle que la Belgique veut désormais mettre un verrou sur l’accès à son territoire.
Dès le mois d’avril prochain, en effet, l’octroi des visas étudiants pour la Belgique se fera par étude à l’Institut français du Cameroun (IFC). Cette nouvelle politique de délivrance de visas aux étudiants camerounais désireux de poursuivre leurs études supérieures dans ce pays de l’Union européenne, fait partie d’une série de mesures strictes de régularisation pour lutter contre la fraude, notamment l’usage des faux documents utilisés à l’appui des dossiers, les détournements de procédures pour ceux qui se font passer pour des étudiants et qui en fin de compte se retrouvent avec un statut de travailleurs.
Pour l’ambassadeur de Belgique au Cameroun Stéphane Doppagne, rencontré par nos confrères de Cameroon Tribune, l’objectif n’est nullement de couper les liens. « Nous encourageons les migrations pour des raisons valables comme pour ceux qui partent réellement suivre des études. Mais lorsqu’il y a des abus et des fraudes, il faut à partir de maintenant décourager ceux qui ont des mauvaises intentions», a-t-il expliqué.
Avec le nouveau système, les camerounais désireux de continuer leur parcours académique en Belgique auront droit à un accompagnement plus personnalisé des étudiants. Il faudra alors prendre rendez-vous pour un entretien à l’IFC, avant d’introduire sa demande de visa à l’ambassade de Belgique à Yaoundé. Les entretiens porteront sur des études de compatibilité pour les filières choisies, les dispositions financières, et même les enquêtes de moralité.