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Education: Un prix pour le Cameroun

La fondatrice du Groupe Scolaire International la Gaieté a présenté le prix récemment reçu pour la mise en application de…

La fondatrice du Groupe Scolaire International la Gaieté a présenté le prix récemment reçu pour la mise en application de la méthode éducative «La main à la pâte»

Le groupe scolaire la Gaieté situé à Yaoundé dans la capitale camerounaise, a annoncé mercredi 14 novembre à la presse, que sa directrice Madame Kontchou Justine a été une des lauréates du prix PURKWA décerné par la fondation Georges Charpak. Le prix fait suite à la mise en application avec succès, de la méthode dite de la « Main à la Pâte ». Pour la circonstance, des groupes d’élèves ont fait la démonstration en direct de ce concept de formation. Suivant pour la plupart des cours de niveau primaire, ils ont fait montre d’une capacité à s’organiser autour d’une thématique, travailler ensemble, choisir un porte-parole et rendre le résultat d’un travail collectif. «La main à la pâte » est une approche éducative, qui préconise la mise en uvre par les enseignants d’une démarche d’investigation dans les classes. Elle combine apprentissage scientifique, maîtrise du langage et éducation à la citoyenneté. Dans la processus, les enseignants soumettent à la curiosité de leurs élèves des objets et des phénomènes du monde qui les entoure, a expliqué madame Kontchou.

Les enseignements qui mettent en pratique la méthode, expliquent avoir noté des changements significatifs chez les élèves qui bénéficient de l’encadrement : dans les salles de classe, on réalise que les élèves ont de plus en plus le sens des responsabilités. Par exemple comme vous l’avez vu dans les groupes, ils se connaissent et se proposent mutuellement leurs services. Celui qui dessine bien se verra confier le dessin du groupe, celui ou celle qui s’exprime bien on lui confie de rendre compte et ce n’est pas toujours celui qui a animé les discussions. Personnellement, je vois ces enfants là différemment depuis que j’applique la méthode et je comprends mieux leurs attentes en terme d’enseignement, a expliqué une enseignante. Pour l’heure, seules quelques enseignants appliquent la méthode dans le cadre des travaux spéciaux. Fondé sur l’apprentissage scientifique, le concept souffre du défi des matériaux de travail. On apprend que les parents volontiers contribuent en notant l’impact que la méthode a sur leur enfants, qui se montrent plus organisés dans la gestion des situations à la maison.

Des enfants du groupe scolaire la Gaieté ont expérimenté la méthode « la main à la pâte »
Journalducameroun.com)/n

Le concept de la « main à la pâte », a été lancé en 1996 par Georg Charpak, prix Nobel de Physique, Pierre Léna et Yves Quéré, tous trois membres de l’Académie des sciences de l’institut de France. Pour ce qui est du Cameroun, nous cherchions, comme c’est toujours le cas, les moyens susceptibles d’améliorer l’enseignement des sciences et appliquer la Nouvelle Approche Pédagogique (NAP) en vigueur dans les écoles primaires du Cameroun. Alors que nous cherchions, nous avons trouvé via internet la démarche scientifique « La main à la pâte », et nous avons décidé de rentrer en contact avec son promoteur Georges Charpak, explique madame Kontchou. En 2002, l’école a l’autorisation de monsieur Charpak d’exploiter et d’implémenter la méthode. Le projet est soumis au ministère de l’éducation de base qui marque l’accord de son application. Pour bien faire les choses, plusieurs séminaires ont été organisés avec l’appui de la coopération française et un partenariat établi avec l’école française Fustel de Yaoundé, explique une des directrices de l’école. Pour madame Kontchou qui est avant tout inspectrice d’enseignement primaire, l’objectif n’est pas de faire que son groupe scolaire soit seul bénéficiaire de la méthode. Nous devons la vulgariser et la rendre disponible au sein de toutes les écoles. Nous comptons aujourd’hui sur l’appui du ministère pour organiser un séminaire sur le sujet au profit de plusieurs autres écoles du pays, a expliqué Justine Kontchou. Un défi important au regard de la structuration des autres écoles, et du rapport fortement déséquilibré entre demande et offre scolaires. Le Cameroun est le premier pays d’Afrique noire à réussir la mise en place du procédé.

Justine Kontchou, fondatrice du groupe scolaire la Gaieté
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