Wallach Pokossi, arrière latéral gauche soupçonné d’avoir modifié son âge. L’affaire a été portée devant les instances de la CAF
Toute la semaine passée, l’âge des Lionceaux du Cameroun, qui sont venus, dimanche 12 octobre 2008, dicter leur loi aux Diables-Rouges juniors, à Brazzaville, et obtenir leur qualification pour la phase finale de la CAN juniors 2009, a focalisé l’actualité et la chronique. Le cas d’un certain Wallach Pokossi, leur arrière latéral gauche, a attiré l’attention des dirigeants congolais, lesquels ont saisi la Caf (Confédération africaine de football), lui demandant qu’une enquête soit menée, rapidement, sur l’âge exact de ce joueur, soupçonné d’avoir dépassé l’âge limite autorisé.
La Fécofoot (Fédération congolaise de football) aurait un document accablant, établissant que Wallach Pokossi, aligné dans la double confrontation Cameroun-Congo juniors, serait âgé de 27 ans, alors que le règlement de la Caf n’autorise les compétitions des juniors qu’aux moins de 20 ans. Elle les détient des dirigeants de J.S.B (Jeunesse sportive des Bougainvillés), une équipe de Division 1 de la Ligue départementale de football de Pointe-Noire. Ceux-ci affirment que Wallach Pokossi a évolué dans leur équipe, au cours de la saison 2004-2005, sous la licence 350/JSB/2004-2005. Le prénom porté sur sa licence est Georges, l’année de naissance, 1981, et le lieu de naissance, Ollombo.
Les dirigeants de J.S.B avaient la berlue, lorsqu’ils ont revu leur ancien sociétaire dans les rangs de la sélection junior du Cameroun. Ignoraient-ils que Pokossi est camerounais et s’appelle aussi Wallach? Sur son passeport camerounais est portée, désormais, une année de naissance différente de celle qui figurait sur sa licence congolaise. Mais, c’est bien Pokossi qui portait le dossard n°3 des Lionceaux et qui déboulait sur le flanc gauche de la défense, donnant du fil à retordre aux Congolais. Il y aurait, donc, eu man uvre de la Fécafoot (Fédération camerounaise de football), considérée comme fraude et condamnée par les instances de la Caf.
Il est un fait étonnant de voir le même joueur se prévaloir de deux années de naissance différentes. C’est dire, selon les dirigeants de la Fécofoot, qu’il ne fait l’ombre d’aucun doute que la Fécafoot a favorisé cette fraude, qui porte atteinte à la moralité sportive. Une délégation conduite par Sylvestre Mbongo, ancien président de la Fécofoot et membre influent, semble-t-il, des instances de la Caf, devrait se rendre au Caire, pour y défendre ce dossier.
La Fécofoot attend, avec beaucoup d’intérêt que, devant un cas aussi flagrant de viol du règlement, estime-t-elle, justice soit faite en disqualifiant, pourquoi pas, l’équipe nationale des moins 20 ans du Cameroun.
Wallach, plus âgé ou non, cette affaire met au grand jour les méthodes qui ont cours dans le football africain. L’Afrique a ses spécialistes dans ce genre de pratiques. La Caf devrait ouvrir l’ il et sanctionner au cas où des preuves sont irréfutables.