Plus qu’à l’accoutumée, la capitale camerounaise vit au rythme de gros embouteillages qui pèsent sur une partie de l’activité économique
Trop de bouchons routiers à Yaoundé en cette période des fêtes
Depuis quelques semaines, la circulation dans la ville de Yaoundé la capitale camerounaise est devenue très difficile. Il y a des endroits comme le marché Mokolo, même si quelqu’un paye 500 FCFA (le tarif normal est de 200 FCFA), je ne pars pas, l’embouteillage peut tuer quelqu’un là bas, affirme un taximan énervé de n’avoir pas pu travailler normalement depuis le matin. Dans les principaux axes routiers de la ville on observe de longues filles de véhicules qui peuvent perdre jusqu’à 30 minute surplace. On n’a pas le choix, et c’est dur pour nous de tenir nos engagements. Nous avons durant les fêtes de nombreuses commandes en moins, fait savoir le responsable d’une agence de livraison de colis de la ville. Les causes de ces embouteillages sont connues.
La période des fêtes s’accompagne souvent d’une augmentation de l’activité économique. Tout le monde se prépare à la fête e cela fait trop de sollicitations en termes de taxi et autres transports en commun. D’un autre côté, l’architecture de la ville de Yaoundé est favorable à la survenance d’une telle situation. Alors que la ville a connu une importante évolution quant au nombre de ses habitants, sa configuration elle, est restée presque inchangée depuis les années soixante. L’administration, le centre ville, les banques, et les principaux marchés, se trouvent tous concentrés sur un rayon dont le centre est le carrefour de la poste centrale. Du coup, tout le monde converge vers les mêmes endroits le matin et tournent en rond dans le même périmètre. A cela il faut ajouter l’occupation du boulevard du 20 mai par l’évènement Yafe, alors que celui-ci est l’un des principaux axes routiers de la ville de yaoundé. Concernant le temps passé dans les embouteillages, les habitants perdraient chacun près de 48 heures tout au long du mois de décembre, à circuler dans les embouteillages. Autre conséquence, les retards des livraisons. Ces retards peuvent être dramatiques pour les entreprises, notamment celles qui utilisent le principe de livraison rapide. Aucune étude n’a jamais été rendue publique sur l’impact des embouteillages, sur l’activité économique lors de la période des fêtes au Cameroun. Une telle réflexion permettait d’optimiser la rentabilité de cette période durant laquelle de nombreux commerces sont supposés effectuer 30 % de leur chiffre d’affaire annuel.
