Ils ont été identifiés comme étant les meneurs de ces échauffourées qui ont conduit à l’incendie des bâtiments et des blessures sur deux pensionnaires de ce pénitencier.
Après les émeutes du 22 juillet à la prison centrale de Kondengui, l’heure est au bilan. «La première évaluation de cet incident fait état d’importants dégâts matériels enregistrés, dont, l’incendie de la bibliothèque de la prison, de l’’atelier de couture des femmes et du bureau du responsable de la discipline des détenus, ainsi que le pillage des petits commerces internes au pénitencier», énumère le communiqué du ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi.
Les premières investigations ont par ailleurs permis d’identifier les meneurs de la fronde. Il s’agit de «177 détenus repérés parmi les meneurs [qui] ont été interpellés, et sont à l’heure actuelle en exploitation dans les services de la police et de la gendarmerie.» Des fouilles ont également été menées au sein du pénitencier. Recherches qui ont conduit à la découverte d’armes blanches dans les cellules.
Le gouvernement qui précise qu’aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée indique que deux détenus ont été blessés dans leurs quartiers pénitentiaires. Ils sont actuellement pris en charge dans un centre hospitalier de la ville de Yaoundé. Les noms des détenus touchés n’ont pas été révélés mais des sources affirment qu’il s’agit de l’ancien ministre de la Santé, Urbain Olanguena Awono et l’ancien Premier ministre Inoni Ephraim. Ces prisonniers dits de luxe incarcérés dans le cadre de l’Opération épervier ont été agressés et pillés lors de ces émeutes. Selon ces sources, pour plus de sécurité, d’autres détenus de l’Opération épervier ont été transférés dans les cellules du Secrétariat d’Etat à la défense (Sed).
Revenant sur la genèse de ces remous, le gouvernement rapporte qu’il s’agissait au départ des revendications pacifiques qui se sont muées en émeutes «initialement annoncé aux autorités en charge de ladite institution pénitentiaire, comme un regroupement de personnes en détention provisoire, dans le cadre des troubles sécuritaires perpétrées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et désireux de présenter les doléances des intéressés auprès des hautes autorités de l’Etat, ce mouvement s’est très vite transformé en une insurrection violente.»