Nous recensons ici les propos tenus par quelques leaders de la société par rapport aux émeutes
« Nous recensons ici les propos tenus par quelques leaders de la société camerounaise par rapport aux émeutes dites de la faim. »
Paul Biya, Déclaration à la Nation du 27 Février 2008
« Les apprentis sorciers qui dans l’ombre ont manipulé ces jeunes ne se sont pas préoccupés du risque qu’ils leur faisaient courir en les exposant à des affrontements avec les forces de l’ordre. »
Marafa Hamidou Yaya, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation. Point de presse du 10 Mars 2008
« Je dois saluer l’action, mais surtout la tempérance des forces de maintien de l’ordre qui n’ont pas fait un usage abusif de leurs armes, malgré les nombreuses provocations auxquelles elles étaient sujettes. De manière spécifique à Douala, beaucoup de morts sont le résultat des rixes entre des bandes de gangsters qui ont infiltré la contestation. Le partage des biens volés à la suite d’actes de pillage a donné lieu à des disputes violentes entre les bandits. Et certains ont été victimes du phénomène de justice populaire. »
Joshua Osih, le vice-président du Social Democratic Front (SDF
« Ce qui est grave, c’est qu’on a l’impression que le président prend la situation à la légère. J’ai vu quelques photos des victimes des émeutes de février 2008 ici à Paris. Je pense qu’il revient aux Camerounais de prendre conscience. Biya ne peut pas faire le travail seul. Il n’a pas demandé à être chef de l’Etat au Cameroun, c’est le grand destin qui a joué. Les camerounais l’ont trahi. C’est le fils de quelqu’un aussi ! Il nous revient de prendre la gestion de notre pays en main. A partir du moment où certains organisent des scènes de pillage malhonnêtes, je vois le Cameroun sombrer dans les abîmes. C’est désolant! »
Ayissi LEDUC, artiste musicien