L’ONG appelle les autorités camerounaises à ouvrir une enquête indépendante sur l’usage des armes à feu par les forces de sécurité au cours des événements du 22 juillet.
Amnesty international aborde à nouveau des questions liées aux centres pénitencier du Cameroun. Hier, mardi 23 juillet, l’organisation a dénoncé « un recours à une force excessive contre des prisonniers » au cours d’une émeute à la prison centrale de Yaoundé ayant conduit à l’agression de deux détenus lundi.
« Les autorités camerounaises doivent mener une enquête indépendante et efficace sur l’usage d’armes à feu et de balles réelles qui ont été signalés durant l’émeute de lundi », a appelé l’ONG, par opposition au gouvernement qui a indiqué dans un communiqué officiel qu’aucune balle réelle n’a été utilisée durant ces événements.
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Le 21 juillet dernier, des détenus politiques – dont des activistes anglophones et des membres du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) – ont entrepris un mouvement d’humeur dans la cour de la prison centrale pour contester la lenteur de leurs procédures judiciaires. Ils demandaient à être déférés devant un juge ou à être immédiatement libérés.
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Pour Amnesty international, c’est sur ce point que les efforts du gouvernement devraient être concentrés. « Les conditions carcérales sont extrêmement mauvaises à Kondengui, une prison surpeuplée où de nombreux prisonniers attendent d’être déférés devant un juge. Tant qu’aucune solution n’est apportée à cette situation, de nouvelles violences risquent d’éclater », recommande l’Ong.
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