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Emeutes de Sangmelima: Maurice Kamto et Kah Walla dénoncent

Les présidents du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) et du Cameroon People’s Party (CPP) demandent que les victimes…

Les présidents du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) et du Cameroon People’s Party (CPP) demandent que les victimes dont les commerces ont été pillées soient indemnisées.

Le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), estime que les récentes scènes de violence à Sangmélima, dans la région du Sud, remettent en question le concept du vivre-ensemble, prôné par le pouvoir en place. Maurice Kamto déplore la situation d’autant plus que les émeutes de Sangmélima ont lieu quelques jours seulement après la fin du Grand dialogue national (du 30 septembre au 04 octobre 2019) qui avait pour but de trouver des solutions à la crise anglophone qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis trois ans et par ailleurs de consolider l’unité des Camerounais.

Dans une déclaration publiée lundi, 14 octobre, le président du Mrc a rappelé que chaque Camerounais devrait se sentir chez lui où qu’il se trouve et que les actes de tribalisme doivent être bannis.

Tout en exprimant la solidarité de la formation politique envers toutes les personnes qui ont perdu leurs biens, il a souhaité que le gouvernement prenne des mesures pour les indemniser.

Un avis partagé par Edith Kah Walla, présidente du Cameroon People’s Party (CPP). Pour elle, «il est inacceptable de se rendre justice à soi-même. Il est inacceptable d’attaquer des membres d’autres communautés sous prétexte qu’ils sont à l’origine de problèmes sociaux, économiques ou de sécurité observés. Il est inacceptable de se livrer à la violence et de piller les biens des autres citoyens. Il est absolument inacceptable de transformer un crime individuel en un problème intercommunautaire.»

La femme politique attribue les différents foyers de tension observés au Cameroun au mal-être social. Regrettant la perte du conducteur de moto taxi qui a provoqué les émeutes, le CPP a insisté sur le fait que le responsable de sa mort doit être «jugé dans le strict respect des lois.»

Pour ce qui est des responsables de violences, le parti demande qu’ils soient punis et que leurs victimes soient indemnisées.

En rappel, la semaine dernière, plusieurs dégâts matériels ont été enregistrés alors qu’un groupe de jeunes a pris d’assaut des magasins et des lieux d’affaires en représailles de la mort d’un conducteur de moto taxi.

Des populations autochtones ont ciblé les magasins des hommes d’affaires d’autres régions, en particulier des Bamouns.

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