Près d’un an après le décret présidentiel attribuant des indemnités aux autorités traditionnelles, la majorité attend toujours
Au mois de juin 2014, seuls 20% des chefs traditionnels avaient déjà perçu le salaire mensuel institué par un décret présidentiel signé le 13 septembre 2013. L’information vient du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi, qui a accordé un entretien à la presse publique sur ce sujet hier.
Si la majorité n’a pas encore perçu un quelconque montant de cette mesure inédite au Cameroun, ce serait, selon le ministre, principalement à cause du retard dans la composition des dossiers, des lenteurs observées au niveau des préfectures et sous-préfectures et, dernier et non le moindre, des cas de fraude décelés. Néanmoins, rassure Emmanuel Sadi, «le décret produit des effets pour compter de sa date de signature. Des rappels sont donc prévus».
Le décret présidentiel n°2013/332 du 13 septembre 2013 modifiant et complétant des dispositions du décret N°77/245 du 15 juillet 1977 portant organisation des chefferies traditionnelles fixe des rémunérations pour les chefs de 1er, 2ème et 3ème degré. Les premiers ont un droit à un salaire de 200.000 FCFA, les seconds à 100.000 FCFA, et les derniers à 50.000 FCFA mensuellement.
