SociétéSociété, Société




Enseignement supérieur: La grève tant bien que mal suivie

Dans le flou des communiqués, le ministère de l'enseignement supérieur joue la prudence. La grève lancée par des syndicats a…

Dans le flou des communiqués, le ministère de l’enseignement supérieur joue la prudence.

La grève lancée par des syndicats a été tantôt levée, tantôt maintenue. Dans le flou des communiqués, le ministère de l’enseignement supérieur joue la prudence.

Dans la matinée du 10 novembre2008, les étudiants fréquentant le campus de l’université de Yaoundé I sont surpris de voir le ministre de l’enseignement supérieur (Minesup), Jacques Fame Ndongo, faire une tournée des amphis et des salles de cours de cette institution. D’après son chef de cellule de communication, le ministre est venu informer les enseignants de ce que leurs revendications sont prises en compte par le gouvernement. Au début de la semaine du 03 au 09 novembre 2008, un préavis de grève est lancé par des syndicats d’enseignants relevant de l’enseignement supérieur. Les dépositaires du savoir demandent entre autres la revalorisation des salaires, la revalorisation de leurs primes de recherche, l’amélioration des conditions de travail, etc.. Le 05 novembre 2008, trois syndicats rendent public un communiqué dans lequel ils annoncent la levée du mot d’ordre de grève suite à des négociations constructives ayant abouti à des résultats consensuels. On pensait la chose entendue. Que nenni.

Dès les 06 et 07 novembre 2008, à travers un communiqué repris par le quotidien le jour du 08 novembre 2008, un syndicat, dénommé syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) à l’origine du mouvement de grève, dément la levée du mot d’ordre de grève et confirme la tenue de la grève le 10 novembre 2008. A en croire un collègue de l’organe com.news, le Synes, qui revendique 1000 enseignants sur 2500, serait constitué de nombreux enseignants de la faculté des sciences de l’université de Yaoundé I. Faculté réputée pour le nombre important de « révoltés » qui en sortent depuis l’avènement du multipartisme au Cameroun en 1990. Tant en ce qui concerne les étudiants comme le fameux Eric Mouafo que les enseignants. Ce serait cette réputation de la faculté des lettres qui a amené le Minesup à descendre sur le terrain pour rassurer les enseignants tentés de ne pas dispenser de cours.

Jean paul Mbia, le chef de la cellule de communication du Minesup affirme que la grève n’a pas lieu et que la situation est en quelque sorte sous contrôle. Nous avons transmis la doléance des enseignants à la hiérarchie le 06 novembre et les résultats ne peuvent pas se faire sentir maintenant (Le 10 novembre ndlr). C’est tout simplement cela que la ministre est venu dire aux enseignants affirme le celcom du Minesup. Pourtant un collègue confirme que la grève est suivie à l’université de Yaoundé II et qu’à Yaoundé I, seuls les travaux dirigés se déroulent et non les cours magistraux.
Difficile de dire si le mot d’ordre de grève, levé par trois syndicats et maintenu par le synes, a été suivi en ce début d’année académique où les cours reprennent dans l’ensemble de manière timide. Les jours à venir nous éclairerons davantage.

Jacques Fame Ndongo, ministre de l’enseignement supérieur
bonaberi.com)/n