Entretien avec Théodore Ndema, directeur de publication du magazine Environnement
Quels sont les problèmes fondamentaux de l’environnement auxquels nous faisons face?
Il y en a tellement. Des écosystèmes sont ravagés, ont constate une hausse du niveau des océans, la hausse des réfugies climatiques, l’aggravation des tensions dans les zones où les ressources naturelles sont rares, je pense aussi aux conflits fonciers du Darfour, aux conflits sur l’eau, à l’avancée du désert, à la disparition des lacs en Afrique, aux émeutes de la faim de février et pleins d’autres désastres.
Tous les regards sont désormais tournés vers Copenhague, de quoi sera-t-il concrètement question à ce sommet?
Copenhague est le Symbole de l’engagement des pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Le protocole de Kyoto, entré en vigueur en 2005, arrivera à expiration fin 2012. Le sommet de Copenhague a pour but de prévoir une suite à ce protocole dans la lutte contre les bouleversements climatiques en cours. Il doit déboucher sur un accord international valable de 2013 à 2017.
Confrontés à une situation d’urgence, les dirigeants du monde entier vont devoir surmonter leurs différends et se rassembler autour d’un projet politique mondial.
A la une de votre magazine, vous avez titré « Copenhague, la bouée de sauvetage ». Qu’entendez-vous par là ?
Le sommet de Copenhague vise à trouver un accord entre les Etats sur la suite à donner au protocole de Kyoto, qui expire en 2012. Le projet sur la table des dirigeants est très semblable à celui de Kyoto, c’est à dire qu’il est basé sur le commerce du carbone et même étends les sphères auxquelles le marché des émissions pourra être appliqué. Au prétexte de réduire les émissions de gaz à effet de serre, par un marché de carbone qui à montré son inefficacité depuis trois ans.

Et quelle est la position de l’Afrique dans tout cela?
L’Afrique a décidé de parler d’une seule et même voix en désignant une équipe de négociateurs pleinement habilités à négocier en son nom à Copenhague. Cette position commune des Africains vise à obtenir l’engagement des responsables du réchauffement climatique, à savoir les pays industrialisés, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et répondre au principe de pollueurs payeurs.
Quelles actions peuvent être menées pour faire face aux effets du changement climatique?
Les actions sont menées en fonction des régions au Cameroun. Dans le nord il y a le reboisement, au littoral et centre il y a par exemple la collecte et le traitement des déchets ménagers, au sud d’autres types d’actions.
A quoi devrait-on s’attendre si rien n’est fait d’ici peu ?
A une catastrophe tout simplement ! Je pense que les chefs d’états savent qu’il est urgent de signer un accord contraignant et non une décisions, et si rien n’est fait l’Afrique, l’Asie du centre et du sud -Est seront les premières victimes.
