Samuel Dieudonné Ivaha Diboua a démenti mercredi la «libération», rapportée par certains médias, de Mama Abakaï, enlevé en mars 2015. Le gouverneur de l’Est parle d’une «confusion»
Le gouverneur de la région de l’Est, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a démenti ce mercredi, 23 septembre, sur la radio publique nationale, la libération du maire de Lagdo et de seize autres personnes enlevées au même moment que lui le 23 mars 2015. La nouvelle, qui n’est pas avérée, a été rapportée ce début de semaine par certains médias, dont des quotidiens privés camerounais.
D’après le gouverneur, il y a eu effectivement une libération d’otages le week-end (19-20 septembre), mais qui concernait uniquement trois personnes enlevées à Mbitom, une localité de l’arrondissement de Betaré-Oya, dans le département du Lom et Djerem à l’Est. Les trois personnes libérées par les forces de défense camerounaises avaient été enlevées «mardi de la même semaine» et ont donc passé «à peu près six jours» en captivité «dans la forêt». Contrairement au maire de Lagdo, qui a déjà passé plus de cinq mois dans les mains de ses ravisseurs.
«Nous pensons que cette libération a créé de la confusion auprès de certains Camerounais qui se sont empressés de dire que le maire de Lagdo avait été libéré à l’Est. Il n’est pas question d’entretenir cette confusion», relève le gouverneur.
Mama Abakaï, maire de Lagdo, commune de l’arrondissement de la Bénoué dans le nord, avait été kidnappé, dans la nuit du 19 au 20 mars 2015, à Babio, village de l’arrondissement de Garoua-Boulaï, frontalier de la République centrafricaine (RCA), en compagnie d’une forte délégation rentrant d’un deuil à Bertoua, le chef-lieu de la région de l’Est.
«Il n’a jamais été question de libération du maire de Lagdo jusqu’à ce jour. Mais les pouvoirs publics continuent d’effectuer des recherches pour que ces frères Camerounais venus de Lagdo puissent revenir ici», explique le patron de la région de l’Est. «Au stade de nos recherches, il est très difficile de penser qu’ils soient encore sur le territoire de la région de l’Est», précise toutefois Samuel Dieudonné Ivaha Diboua.