L’ex-gloire des Lions indomptables va faire ses adieux au public camerounais du 24 au 26 mai 2012
On savait la préparation du jubilé de Patrick Mboma dans l’air, il a été rendue officiel par le principal intéressé ce week-end. Dans le communiqué signé de l’ex-gloire, il tient d’emblée à remercier le président de la République du Cameroun: «Je remercie tout d’abord le Chef de l’Etat, S.E. Paul Biya pour l’immense honneur qu’il accorde en ma modeste personne en acceptant de patronner ce jubilé, je lui en suis gré et infiniment reconnaissant». Près de sept ans donc après avoir quitté les arènes sportives, «Magic Mboma» va enfin fêter son jubilé. «Ce jubilé m’est utile à plusieurs titres: Il me permet de remercier un public qui m’a soutenu tout au long de ma carrière et au-delà. J’exprime à ma famille et mes amis combien leur présence dans les bons ou mauvais moments m’a été nécessaire. C’est l’occasion rêvée pour faire vibrer une fois encore la pelouse de Mfandena avec des invités de renom qui pour certains découvriront notre beau pays, le Cameroun », explique le médaillé d’or de Sydney 2000. S’il a disputé deux phases finales de Coupe du monde, (1998 et 2002), et remporté deux Can (2000 et 2002), Patrick Mboma aurait surtout marqué l’histoire du football mondial, grâce à ses performances lors des jeux Olympiques de Sydney 2000. Une année en or pour le footballeur qui décroche par la même occasion, le titre de Meilleur joueur Africain de la Caf. En bonus, il figure alors parmi les 50 footballeurs éligibles au Ballon d’Or de France Football.
Né à Douala au Cameroun le 15 Novembre 1970, il émigre avec sa famille en France quand il n’a que deux ans. Etant issu d’une famille de footballeur (son père fut gardien de but de Caïman de Douala), c’est tout naturellement qu’il est inoculé du virus du football dès son enfance. Parallèlement à ses études, il pratique assez assidument le football en région parisienne où il grandit. Reperé par le club phare de la capitale française, il débute au PSG en 1990. Après deux saisons passées dans un effectif très étoffé au PSG, il joue peu et décide de rejoindre Châteauroux. Retour au PSG qui le prête ensuite au Fc Metz, où il remporte la Coupe de la Ligue en compagnie de ses compatriotes Song Bahanag et Jacques Songo’o, avant d’être transférer en 1997 à Gamba Osaka au Japon. Ici, il éclate littéralement (meilleur buteur de la J-League 1997 (25 buts). Au bout d’une saison, il revient en Europe dans le club italien de Cagliari. Les buts qu’il claque en série A attirent l’attention de Parme. Après un an et demi, il se dirige en Angleterre, à Sunderland. Il termine sa carrière au Japon en mai 2005. A la fin de sa carrière, il devient agent sportif, et également au sein de la Fécafoot, le médiateur de l’équipe nationale. Il occupe également les fonctions de consultant pour différents médias français notamment RMC et Canal+. Depuis 2005, Patrick Mboma est dans l’entreprenariat.
De son parcours de footballeur, Magic Mboma ne veut garder que de beaux souvenirs : « Je n’ai jamais été meilleur joueur du monde, je n’ai jamais gagné le Coupe du Monde… Mais je ne rêvais sans doute pas non plus d’une carrière aussi remplie. Je ne pensais pas que la chance me sourirait autant. Je suis fier des titres gagnés, mais aussi de tous les témoignages d’affection que j’ai reçus. Je savais que quoi qu’il advienne encore, ma carrière me laisserait un bon souvenir »

La lettre de S.E Paul Biya adressé à Patrick Mboma
C’est avec un réel et grand plaisir que j’ai accepté d’assurer le haut patronage du jubilé de Patrick Mboma. Ce lion indomptable qui est de la génération dorée de notre équipe nationale de football dont le talent a fait vibrer de bonheur dans les années 2000, des millions de supporters au Cameroun, en Afrique et dans le monde, en remportant coup sur coup une médaille d’or olympique, deux Coupes d’Afrique des nations et en se qualifiant à plusieurs reprises à de nombreuses compétitions. Patrick Mboma est l’un des maillons qui a permis que les lions indomptables incarnent à suffisance cette « dream team » dont j’ai souvent évoqué le courage, la combativité, le talent et l’esprit patriotique d’équipe. Un modèle à suivre par l’ensemble de la jeunesse camerounaise ; un modèle qui devrait inspirer tous les camerounais. Le sport en général et le football en particulier, bénéficient d’une attention soutenue des pouvoirs publics, parce qu’au-delà du divertissement qu’ils produisent et de la santé qu’ils permettent d’entretenir, ils constituent un précieux ferment de l’unité et de la fierté nationale. Il est bon pour un sportif de haut niveau de quitter la scène en apothéose. Je me réjouis de ce que Patrick Mboma ait suivi cette démarche. Je lui souhaite tout le bonheur dans sa nouvelle vie, après de riches années d’une merveilleuse carrière de footballeur.
