Exploitation de la Bauxite: Longue attente pour Cameroon Alumina

L'entreprise indique que sa joint-venture sécurise les financements requis pour un tel projet et que seul le permis d'exploitation manque…

L’entreprise indique que sa joint-venture sécurise les financements requis pour un tel projet et que seul le permis d’exploitation manque

Communiquant à l’endroit de ses investisseurs, l’entreprise Cameroon Alumina, a fait savoir qu’elle était aujourd’hui suspendue à l’obtention d’un permis du gouvernement camerounais, en vue de lancer l’exploitation de la Bauxite et le lancement d’un projet de production d’aluminium. « Le lancement de notre projet est retardé depuis si longtemps parce que nous n’avons pas encore de permis d’exploitation. Nous travaillons aujourd’hui avec le gouvernement camerounais, en vue de son obtention peut-être d’ici la fin de l’année, ou plutôt l’année prochaine » a déclaré Joel Sinquin, le directeur général adjoint de cette structure, selon des propos rapportés par l’agence de presse Reuters. Dans son business plan, l’entreprise affirme vouloir exploiter jusqu’à 9 millions de tonnes de bauxite à partir de 2014. Toujours selon des propos rapportés par l’agence Reuters, Joel Sinquin aurait indiqué que Cameroon Alumina envisage de lancer la construction de l’unité de transformation d’ici 2015 pour une production commerciale qui pourrait débuter en 2018. L’entreprise pense pouvoir doubler la première production africaine d’aluminium qui est réalisée par la Guinée Conakry avec ses 700 000 tonnes. « Une fois que nous aurons le permis d’exploitation, cela devrait prendre deux ans pour réaliser l’ensemble des études, suivis de trois années après pour la construction de l’usine de transformation et l’exploitation de la mine pourra commencer », a fait savoir Joel Sinquin. Selon le directeur général adjoint de CAL, le gouvernement serait préoccupé par l’étude de faisabilité du projet qui est assez important et sur la garantie que la commercialisation pourra débuter dans le temps.

Difficile de confirmer ou d’infirmer cette position gouvernementale. « Je ne peux vous parler des projets miniers au Cameroun, il faudrait une autorisation du ministre en charge des mines », a fait savoir le Directeur des mines et de la géologie. L’analyse des précédents accords miniers, combinée aux directives du code minier permettent de voir clair dans la réticence du gouvernement lors de l’attribution des permis. L’entreprise Geovic qui a reçu son permis depuis des années aujourd’hui, n’a jamais officiellement débuté les travaux d’exploitation, faute de financement. Selon des nouvelles dispositions du code minier national, l’entreprise qui veut obtenir un permis d’exploitation, doit désormais montrer une solidité financière, en rapprochement à la taille de l’investissement. Chez CAL on fait savoir que c’est un petit problème, car, la joint-venture, constituée autour de groupes indien, américain et emiratis, lui donne une capacité financière importante et à même de faire face aux défis du projet. Cela dit l’entreprise n’a pas indiqué comment elle envisage de contourner la question énergétique, au centre de l’industrie minière, ainsi que celle de l’accès à l’eau. Ngaoundal et Martap, zone d’exploitation de la bauxite camerounaise, se trouvent aussi dans une région de l’Adamaoua, réputée être le château d’eau du Cameroun et générateur d’une grosse partie du bassin hydrographique camerounais. Autre aspect non abordé, comment garantir le début de la phase commerciale, en l’absence d’énergie. La production aujourd’hui reste limitée, les projets en cours ne seront pas disponible avant 2018 et leur apport trouvera une demande encore plus grande.

Cameroon Alumina indique que seul le permis d’exploitation manque
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