L’entreprise australienne qui ambitionne d’exploiter du fer au Cameroun semble avoir résolu son problème de financement grâce à des partenaires chinois…
Un apport financier essentiel
Alors qu’on avait craint que la disparition par crash de la presque totalité de l’équipe dirigeant la Sundance Ressources (SR) n’entrave le projet d’exploitation de fer dans la zone de Mbalam à l’est du Cameroun, l’entreprise australienne a rassuré l’opinion en indiquant s’attendre à des financements importants pour la poursuite du projet, dont les débuts des travaux sont prévus avant la fin de cette année 2010. Dans une interview accordée à certains médias australiens le 22 septembre dernier, George Jones, le nouveau président de la Sundance Ressources depuis la mort de Geoff Wedlock, disparu dans le crash, a déclaré que les discussions avec des partenaires stratégiques pour obtenir des accords prélèvements étaient bien avancées. Sans surprise, c’est un partenaire stratégique chinois! En juin 2010, certains médias australiens, commentant la disparition de William Talbot, le dernier actionnaire majoritaire du groupe lui aussi disparu dans le crash, affirmaient que ce dernier était déjà en pourparlers avec des chinois, et que Georges Jones qui maîtrisait les dossiers devait les poursuivre. Ces dernières semaines, nous avons beaucoup voyagé pour rencontrer un certain nombre de grandes aciéries et nous avons aussi beaucoup discuté des contrats de vente et du potentiel d’entreprises partenaires. C’est au cours de ces visites, que nous avons rencontré et engagé avec China Harbour Engineering Company et CRCC Chine Afrique Construction, a fait savoir Georges Jones. La direction de Sundance Ressources a aussi fait savoir que d’autres partenaires potentiels avaient annoncé leur volonté de s’aligner au projet. Georges Jones a indiqué qu’ils étaient entrain de réfléchir sur la meilleure manière dont ces entreprises pourraient intervenir dans ce projet d’exploitation. Les dirigeants de la compagnie voudraient s’assurer que les actions logées à bourse des affaires de Sydney devraient d’abord se renforcer. Sundance Ressources, pourrait dans les six prochain mois, lorsque les cours des actions seront plus importants, ouvrir quelques titres au marché boursier, pour renforcer ses capacités financières.
Contribution à la construction d’infrastructures
En plus d’un partenariat financier, Sundance Ressources a également signé des protocoles d’accords avec des entreprises chinoises, pour la construction d’un héliport, et du chemin de fer qui partira de Mbalam, des lieux d’extraction jusqu’au futur port en eau profonde de Kribi, lui aussi en projet. Georges Jones a insisté sur le fait que ces accords de construction d’infrastructures, étaient distincts des accords de partenariats financiers. Selon lui, cette technique de gestion était due à l’épanouissement du projet sur le plan international. Une déclaration qui contraste avec les affirmations précédentes sur ce partenariat. Le protocole d’accord reconnaît que le projet ferroviaire fera partie intégrante du projet principal, avait indiqué Georges Jones sur le sujet. Le cahier de charge de la construction de ce chemin de fer implique une infrastructure capable de supporter le transport annuel d’une valeur de 35 millions de dollars américains par an, soit près de 17 milliards de Fcfa. Le projet du fer de Mbalam représente donc un coût global de plus de 1 700 milliards de Fcfa. Selon le gouvernement camerounais, il pourrait impacter pour près de 17% sur le produit intérieur brut. La prochaine session parlementaire sera décisive pour le projet et elle devrait marquer le début des autorisations des dirigeants camerounais à l’exploitation. Mais chez Sundance Ressources, on indique que les opérations sont en bonne voie et que les autorités camerounaises se rassurent. La présence de la Chine dans le plein projet et dans le transport du minerai fait craindre à certains observateurs une mainmise de ce pays, dont on connait les besoin en matière première.
