Cette saisie a été rendue publique vendredi par les deux administrations, qui ont indiqué que les occupants des embarcations n’étaient en possession d’aucun document administratif légal
Les équipes de la douane et de la marine camerounaises ont arraisonné, à Ekondo-Titi dans la région du Sud-Ouest du pays, une demi-douzaine d’embarcations contenant 1000 sacs de riz, destinés à l’exportation vers des pays voisins.
Cette saisie qui remonterait à mardi dernier, a été rendue publique vendredi, 11 septembre 2015, par les deux administrations, qui ont indiqué que les occupants des embarcations n’étaient en possession d’aucun document administratif justifiant l’exportation de ce riz.
Il s’agit d’une opération de contrebande démantelée par la douane et la marine camerounaises qui ont récemment scellé un partenariat en vue de sécuriser l’espace commercial du pays.
L’objectif est également de réduire considérablement la fraude et la contrebande, dont le principal point de départ est la côte maritime camerounaise, et principalement à destination du Nigeria, voisin.
Depuis 2008, l’importation du riz au Cameroun est défiscalisée, ce qui constitue une brèche pour certains importateurs véreux, qui réexportent frauduleusement les cargaisons officiellement destinées au marché camerounais vers le Nigeria avec la complicité d’importateurs du Nigeria, pays voisin où les prix sont plus rémunérateurs, à cause de la décision prise par le gouvernement fédéral de taxer le riz importé à 110 pour cent, dans l’optique de booster la production locale.
L’année dernière, un rapport de la Seaport Terminal Operators Association of Nigeria (STOAN), le regroupement des opérateurs de la place portuaire, révélait qu’ »environ 600 000 tonnes de riz ont été redirigées vers les ports de pays voisins comme le Bénin, le Cameroun, le Ghana et le Togo, à cause de cette taxe’‘.
Ces cargaisons, soulignait le rapport, étaient ensuite réimportées au Nigeria au moyen de la contrebande.

Droits réservés)/n