Cet argent va couvrir les travaux d’aménagement, en dehors de ceux liés à la mise en uvre du plan de gestion environnementale qui sont à la charge du gouvernement
Développement d’une ceinture autour de Douala
C’est la quintessence de la convention de prêt signée ce jeudi 3 mars 2011, entre l’ambassadeur de France au Cameroun et le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT). Les documents ont été paraphés par Bruno Gain et Louis Paul Motaze, à Douala, en présence de trois autres membres du gouvernement. Il s’agit de Claubert Tchatat, Jean Baptiste Bokam et Bernard Messengue Avom, respectivement ministre du Développement urbain et de l’habitat, secrétaire d’Etat chargé de la gendarmerie et ministre des Travaux publics (MINTP). Après les différentes signatures, les deux hommes ont tenu à relever l’importance de ce projet devenu incontournable pour une ville qui grandit tous les jours. Le problème de l’accès Est de Douala est devenu très crucial. Il était urgent d’agir le plus vite, souligne Louis Paul Motaze. Le MINEPAT va même plus loin. En dehors de ce projet, nous allons faire tout pour développer aussi les villes autour de Douala, Yabassi par exemple. Ceci, pour contenir l’exode rural. Le problème d’exode rural est le principal objet du contrat de désendettement et Développement (C2D) qui entrera en vigueur en avril prochain. Ce C2D portera essentiellement sur le développement des villes secondaires. On va développer une ceinture autour de Douala qui va dégonfler la pression qui s’exerce sur cette ville pour qu’elle puisse respirer, prophétise le MINEPAT. Les embouteillages de ce côté de la ville constituent une véritable difficulté. Il faut s’armer de patience. L’engorgement chronique de la route constitue un frein au développement de la ville et cause un énorme préjudice aussi bien pour les populations locales que pour les personnes en transit, a souligné, pour sa part, Bruno Gain.
Objectifs du projet d’extension
Ce prêt octroyé par le canal de l’Agence française de développement (Afd), va ainsi permettre de financer l’intégralité du projet d’aménagement de l’accès Est de Douala, du côté de Ndogpassi notamment, dont le coût total est évalué à 39,4 milliards. Ceci, en dehors des aspects liés à la mise en uvre du plan de gestion environnementale et sociale (Pges) qui sont à la charge du gouvernement. L’objectif global du projet est le renforcement du rôle de pôle économique de Douala par l’amélioration de son intégration nationale et sous-régionale, l’amélioration des conditions de vie des populations. La réduction des coûts de transport et du temps d’accès à Douala et l’augmentation de la compétitivité du port et ses entreprises, l’amélioration des conditions sanitaires des personnes vinant ou travaillant aux abords de la route, ainsi que l’amélioration de la sécurité routière constituent les principaux objectifs spécifiques. Ce projet va s’étendre du fleuve Dibamba jusqu’au carrefour Marché des fleurs, soit une distance de 19 Km. Aucune précision n’est faite pour l’instant, quant à la date de démarrage. Mais, globalement, les travaux vont porter sur le recalibrage de la chaussée qui comportera six voies à sens unique de part et d’autre. Parmi ces voies essentiellement routières, informe EGIS, l’entreprise chargée des études, il y aura les voies spéciales pour les véhicules locaux dans les extrémités, et les celles du milieu, deux au total, seront réservées pour les véhicules en transit. Il y aura des aménagements spécifiques pour les taxis et bus, ainsi que des passages piétons protégés, apprend-on.

Accès Ouest et 2e pont sur le Wouri
L’extension de cette route sera seulement un soulagement pour les voyageurs qui, tous les jours, y passent parfois le même temps que celui effectué entre Douala-Yaoundé (3 heures). D’après le MINEPAT, ce projet produira à l’échéance trois types d’effets. Les effets économiques, environnementaux et sociaux. Sur ce dernier volet, il est surtout présagé la réduction des charges de transport sur le budget des ménages des axes périphériques et centraux, l’élimination des goulots d’étranglements et la praticabilité permanente des chaussées aménagées, ainsi que la valorisation foncière et immobilière le long des axes aménagés. En dehors de l’accès Est, la rencontre de ce jeudi 3 mars 2011 a permis aussi d’évaluer les deux autres projets intégrateurs. A savoir, l’aménagement de l’accès Ouest qui s’étend de Bonaberi au carrefour Bekoko, et la construction du second pont sur le Wouri. D’après les informations actualisées, ce pont coûtera finalement 100 milliards FCFA, et aura une distance de 820 mètres. Le pont principal va coûter 93 milliards. Pour le reste, la fiche technique prévoit un milliard pour les indemnisations et compensations et 6 milliards pour les études. Pour l’instant, il n’y a aucune précision quant au démarrage des travaux. Tout ce qu’on sait c’est que l’appel d’offres sera lancé bientôt.
