Quatre autres civils ont également été blessés et plus de 70 maisons incendiées dans la nuit du jeudi 07 au vendredi 08 juillet 2016
Le groupe terroriste nigérian Boko Haram a de nouveau frappé dans l’Extrême Nord du Cameroun tuant deux civils et incendiant près de 70 maisons, dans la nuit de jeudi 07 au vendredi 08 juillet 2016, apprend-t-on de source militaire camerounaise.
« Deux femmes, dont une mineur, ont trouvé la mort lors d’une incursion de Boko Haram de nuit, dans la localité de Goulouzivini à 10 km de la ville de Waza (Extrême Nord) », a indiqué le Général de brigade Bouba Dobekréo, commandant de la Force Mixte Multinationale, qui lutte contre le groupe armé.
Quatre autres civils ont été blessés lors de l’attaque qui a duré plus de deux heures, précise l’officier camerounais.
« Près de 70 maisons ont également été incendiées et les assaillants ont emporté avec eux de nombreux troupeaux de b ufs et des denrées alimentaires », a ajouté le commandant du secteur 1 de la Force Mixte Multinationale.
La ville de Waza située à la frontière du Nigeria, fut la première ville camerounaise à être attaquée en 2014, par Boko Haram qui avait enlevé, le 19 février de la même année, sept membres de famille française Moulin Fournier, avant de les libérer deux mois plus tard.
Cet enlèvement et le rapt de plusieurs autres étrangers, dans l’Extrême Nord du Cameroun avait obligé le gouvernement camerounais à prendre très au sérieux la menace terroriste.
Le Président camerounais Paul Biya avait alors déclaré la guerre contre la secte nigériane estimant qu’« à menace globale, il faut une riposte globale » et quelques milliers de soldats des corps d’élite de l’armée camerounaise avaient alors été déployés dans la région dès le mois de mai 2014.
Le 5 juillet dernier, le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma a déclaré, lors d’un point de presse, que « même si l’ennemi (Boko Haram) est aujourd’hui à l’agonie, cette guerre n’est pas terminée ».
Le membre du gouvernement a également appelé les Camerounais à « maintenir une vigilance de tous les instants en collaborant avec les acteurs des forces organisées sur le terrain, que ce soit les autorités administratives, les forces de défense et de sécurité ou les comités de vigilance (constitués de villageois, ndlr)».