Le commandant de la nouvelle quatrième région militaire interarmées, le colonel Jacob Kodji, a été installé mercredi
Le commandant de la quatrième région militaire interarmées, dernière née des RMIA, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, le colonel Jacob Kodji, a pris ses fonctions mercredi. Il a été nommé à ce poste dans le cadre d’une réorganisation du dispositif sécuritaire décidé par le chef de l’Etat, Paul Biya, en vue de contrer les assauts répétés de la secte nigériane Boko Haram.
Nommé à titre intérimaire par un décret présidentiel publié le 14 août à Yaoundé, le colonel Kodji prend la tête d’une unité de commandement nouvellement créée après l’éclatement de la troisième région militaire interarmées qui couvrait les trois régions septentrionales camerounaises, à savoir l’Adamaoua, le Nord et l’ Extrême-Nord, sous les ordres du général Hyppolyte Ebaka. Ce dernier a d’ailleurs été remplacé par le colonel Frédéric Ndjonkep Meyomhy
Pour son territoire de compétence, le colonel Jacob Kodji hérite de la région de l’ Extrême-Nord, la plus vaste du pays, et du département du Mayo Louti dans la région du Nord. Le colonel Kodji et son collègue Ndjonkep Meyomhy ont été installés l’un et l’autre avec 24 heures d’intervalle par le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o.
« En procédant à cette réorganisation dans la partie septentrionale du Cameroun, le président de la République entend donner une nouvelle impulsion et garantir une efficacité plus accrue à l’action des forces de défense dans la guerre qu’il a lui- même déclarée à la secte islamiste Boko Haram », a souligné le ministre lors de l’entée en fonction du colonel Ndjonkep Meyomhy mardi à Garoua, principale ville de la région du Nord et base de la troisième région militaire interarmées.
Depuis l’enlèvement suivi de leur libération en 2013 de la famille Moulin-Fournier, d’originaire française père Vandenbeusch, de nationalité française aussi, Boko Haram multiplie ses attaques dans ses régions du Cameroun frontalières du Nigeria, où trouvent refuge des milliers de ressortissants de ce pays fuyant les exactions de ce groupe armé.
Il y a trois mois, une dizaine d’employés d’une entreprise chinoise des travaux publics chargée de la réfection de l’axe Mora- Kousseri dans l’Extrême-Nord ont été kidnappés et un autre blessé lors d’une attaque violente menée par plusieurs centaines de combattants de la redoutable organisation terroriste dans leur camp de base de Waza.
Le même groupe a aussi enlevé en juillet l’épouse du vice- Premier ministre chargé des Relations avec les Assemblées Amadou Ali lors d’un assaut meurtrier ayant causé une quinzaine de morts dont le lamido-maire de Kolofata, le village natal de cette personnalité gouvernementale.
En début d’année, deux prêtres italiens et une religieuse canadienne ont été kidnappés avant d’être libérés par la suite après plusieurs semaines aux mains de leurs ravisseurs en territoire nigérian. F