Le district de Dang transformé en arrondissement de Ngaoundéré IIIème par le décret de 2007 a célébré la 47e édition de cette fête
Il a fallu attendre six ans d’existence pour prendre véritablement les affaires en main à tous les niveaux. Le district de Dang transformé en arrondissement de Ngaoundéré IIIème par le décret de 2007, a connu à sa tête jusqu’à ce jour deux administrateurs. Le sous-préfet par intérim Guy Régie Essie ZE a présidé ce matin et pour la toute première fois depuis l’existence de cette unité administrative, la cérémonie de la 47ème édition de la fête nationale de la jeunesse. Ceci dans le but non seulement de renforcer le processus de transfert des compétences aux collectivités territoriales décentralisées, mais surtout d’asseoir dans les consciences locales la pratique relative d’une démocratie effervescente.
Avec plus de vingt milles âmes, Ngaoundéré IIIème compte en son sein vingt établissements primaires dont deux privés, trois formations d’enseignement secondaires et plusieurs associations culturelles qui animent la vie sociale de cette localité. Ce sont ces structures qui ont pris part de la plus belle de manière à cette fête de la jeunesse 2013, sous l’appréciation des autorités politiques et traditionnelles locales. Ces derniers ont mis tous les moyens en jeu pour la réussite de cet événement. Il faut noter que cet arrondissement fait face aux difficultés énormes en matière d’infrastructures socio-éducatives. Pour plus de 2500 élèves, on dénombre deux CES et un lycée bilingue. L’effectif du personnel est loin d’être subséquent. Il est à préciser également que Ngaoundéré IIIème abrite dans sa circonscription administrative l’unique institution universitaire d’Etat de la région de l’Adamaoua, l’Université de Ngaoundéré. Le secteur des motos-taxis communément appelés « klandos » ont pour la première fois honoré de leur participation effective à cette fête. Un secteur qui regorge la majorité des élèves en déperdition scolaire. L’appel à la réforme du secteur par le Chef de l’Etat dans son traditionnel message du 10 février adressé à la nation pose beaucoup de polémiques. Paradoxalement, ces jeunes très mal vus souvent par la société à cause du phénomène du banditisme, du vandalisme flagrant se trouvent réconfortés un fois de plus. Pour certains observateurs, c’est un métier qui n’a pas d’avenir pour un pays en quête d’émergence. Mais dans cette localité, le métier de moto-taximen est le premier secteur socioprofessionnel qui emploie la quasi-totalité des jeunes de ce milieu.
Quoiqu’il en soit donc, la célébration du 11 février au Cameroun date de 1966. Une vieille fête qui chaque revêt des nouveaux symboles. L’appel thématique »Jeunesse, responsabilité civique et participation au processus de développement » va au-delà du simple défilé. C’est une véritable implication des jeunes à la politique surtout dans un contexte de refonte de listes électorales en vue des municipales et législatives prochaines. L’arrondissement de Ngaoundéré IIIème essentiellement juvénile s’est approprié de cet aspect purement politique et incommensurablement important dans la réussite de consultations électorales à venir. La commémoration de la fête nationale de la jeunesse à Ngaoundéré III est rentrée dans le rétroviseur afin de pérenniser la pratique historique et symbolique pour une jeunesse en quête d’un cadre de vie adéquat pour un lendemain enchanteur.