Ils sont nombreux ceux des camerounais qui ont un talent internationalement reconnu, mais toujours en quête de soutien dans leur pays d’origine
Une diaspora musicale riche et variée
La diaspora musicale camerounaise est aujourd’hui peut-être l’une des plus fortes d’Afrique noire. Selon certains observateurs, il est difficile de comprendre comment un pays a pu concilier une richesse musicale aussi exceptionnelle avec un mépris du musicien ne lui donnant le choix qu’entre la misère et l’émigration. Certains sont connus, Richard Bona, Manu Dibango (évidement!) Charlotte Dipanda, Sally Nyolo ou encore Henri Dinkogue sont très connus. D’autres le sont moins. Gino Sitson pourtant très recherché sur le plan international. Ricky James Fotso le grand chanteur francophone d’inspiration africaine, ou encore Francis Jocky, qui a participé à la réalisation de l’album officiel de la coupe du monde qui se déroule actuellement en Afrique du sud. La musique camerounaise est le produit d’un paysage culturel exceptionnel. Le Cameroun aujourd’hui est probablement le pays qui offre le panorama musical le plus diversifié de la planète et aussi le plus contrasté, écartelé entre des traditions sans doute plus que millénaires et les dernières danses à la mode venues de Paris, des Etats-Unis ou d’autres pays africains.
Des efforts à fournir pour une reconnaissance nationale
Paris, 04 février 2003, le collectif des artiste Camerounais vivant à l’étranger avait décidé enfin de se faire entendre. Mais plus au sujet de la gestion collective du droit d’auteur dans leur pays. L’une des grandes résolutions de cette autre rassemblement est la décision prise à l’unanimité de proposer au ministère de tutelle d’une troisième voie; non pas pour diriger le droit d’auteur au Cameroun depuis Paris, affirmait Edgard Yonkeu dont l’initiative avait été saluée par tous, mais pour définitivement marquer le terrain et imposer aux futurs dirigeants la prise en compte des intérêts des créateurs vivant à l’étranger. La vérité est que malgré leurs efforts pour se faire entendre, les musiciens camerounais de la diaspora n’ont pas toujours eu la reconnaissance souhaitée et revendiquée. Pour la plus part d’entre eux, il revient aux autorités camerounaises de les aider à mieux se faire connaitre dans leur pays.