Cet argent va financer plus de 90% des travaux de construction du second pont sur le Wouri
Coût total estimé à 119 milliards
La convention de financement a été paraphée ce mercredi 13 juillet 2011, à Douala, par les représentants des deux Etats. L’ambassadeur de France au Cameroun et le directeur général de l’Agence française de développement (AFD) se sont engagés au nom de l’Etat français, tandis que le ministre de l’Economie, de la planification et l’aménagement du territoire (MINEPAT) a signé au nom du Cameroun. Louis Paul Motaze était entouré pour la circonstance de trois autres ministres. Maïgari Bello Bouba, des Transports, Bernard Messengué Avom des Travaux publics et Claubert Tchatat du Développement urbain et de l’habitat. A travers cette convention, la France met à la disposition du Cameroun la somme de 65,6 milliards FCFA sous forme de prêt. Cette somme vient s’ajouter aux 21,6 milliards débloqués dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (C2D). Soit une enveloppe globale de 87,2 milliards. La France prend ainsi en charge près de 90% du coût total du projet de construction du second pont estimé à 119 milliards. C’est pour cette raison que, dans son allocution, Bruno Gain, a souligné avec insistance que le 2e pont sur le Wouri était un acquis. Ce pont est déjà à portée de mains, lance le diplomate, en revenant abondamment sur les mobiles ayant conduit à la mise en route du projet. Louis Paul Motaze, quant à lui, insiste sur la qualité des relations qui existent entre le Cameroun et la France, en taisant une rumeur faisant état de ce que le Cameroun serait en train de se tourner vers d’autres partenaires. D’après le bureau d’études Egis International, le second pont sera situé à une vingtaine de mètres en aval du pont actuel. Il sera constitué d’un pont routier d’environ 820 mètres à 5 voies (deux voies de circulation dans le sens Deido-Bonabéri et trois voies de circulation ainsi qu’une bande d’arrêt d’urgence dans le sens Bonaberi-Deido) et d’un pont ferroviaire à deux voies. La largeur totale de l’ouvrage est de 34,10 mètres.
Conception / réalisation
L’ouvrage sera raccordé à Bonabéri au droit de l’accès de la zone Magzi et à Deido au droit du boulevard portuaire. Actuellement, le dossier d’appel d’offres en vue de la réalisation du projet en conception/réalisation a été lancé le 24 juin 2011 et d’après les prévisions, d’ici fin 2011 tous les arrangements techniques doivent être clôturés pour que les travaux proprement dits démarrent en février 2012. Et l’ouvrage en principe doit être mis en service en 2015. Le coût du projet s’élève à 119 milliards, dont environ 93 milliards consacrés aux travaux, un milliard pour les indemnisations et les mesures compensatoires et six milliards pour l’assistance technique et géotechnique à la maitrise d’ouvrage. L’Etat va participer à travers les ressources propres évaluées à 32 milliards FCFA. Egis International estime à environ 55.000, la moyenne journalière des véhicules dès 2015 et à 80.000 à partir de 2020. Plusieurs fonctionnalités sont retenues pour le nouveau pont. Entre autres, assurer un meilleur écoulement de la circulation automobile et limiter les encombrements, permettre la circulation en sécurité des modes doux (piétons et cycles), supporter une voie de chemin de fer bidirectionnelle, prendre le relais de l’ancien pont à moyen terme. En dehors de la convention de financement des travaux du 2e pont, le DG de l’AFD, Bruno Gain et Louis Paul Motaze ont aussi paraphé une convention d’identification d’un projet d’assainissement à Douala d’environ 12 milliards FCFA. Ce dernier accord va permettre à la Communauté urbaine de Douala (CUD) d’assainir 20 kilomètres de drains, sur les 250 KM déjà identifiés. L’avantage de ce dernier projet étant de barrer la voie aux nombreuses inondations qui secouent les populations de Douala, même dans les quartiers les plus prestigieux comme Bonapriso, Bali ou Bonanjo.
