Foire agropastorale régionale de l’Adamaoua, une démonstration de la vitalité de l’agriculture et de l’élevage au Cameroun

Pendant trois jours, les seigneurs de la terre ont exposé le fruit de leur labeur et les habitants de Ngaoundéré…

Pendant trois jours, les seigneurs de la terre ont exposé le fruit de leur labeur et les habitants de Ngaoundéré en ont profité pour s’approvisionner pour les fêtes de fin d’années.
Les portes de la première foire agropastorale régionale de l’Adamaoua se sont grandement ouvertes le mercredi 16 décembre 2009 à la place des fêtes de Ngaoundéré. La cérémonie d’ouverture qui a eu lieu au village de la foire, était placée sous la présidence effective du gouverneur de la Région de l’Adamaoua, Enow Abram’s EGBE. Une cérémonie au cours de laquelle la mobilisation était vraiment au rendez-vous. Responsables administratifs, municipaux, politiques et traditionnels ont fait le déplacement du lieu qui a accueilli l’évènement jusqu’au vendredi 18 décembre 2009. Au total, trois allocutions ont ponctué cette cérémonie d’ouverture.

Prenant la parole en premier, le Secrétaire Général de la communauté urbaine en lieu et place du Délégué du Gouvernement empêché a souhaité une chaleureuse bienvenue aux exposants. Le délégué Régional du ministère de l’agriculture et du développement rural pour l’Adamaoua, deuxième orateur à la tribune a situé l’importance d’une telle exposition, à savoir, faire connaître au monde entier les riches potentialités agricoles et pastorales de l’Adamaoua. Le forum de Ngaoundéré devait-il souligner, permettra à la Région de sélectionner les meilleurs exposants pour le comice agropastoral d’Ebolowa.
Le gouverneur pour sa part situe cette initiative qui rentre en droite ligne de la politique des grandes ambitions dont l’un des chantiers majeurs se trouve être la redynamisation du secteur agropastoral. Un secteur qui permet d’assurer notre autosuffisance alimentaire en même temps qu’il permet d’accroître notre production et surtout de mettre en place des outils capables de réduire la pauvreté en milieu rural. Il a exhorté les seigneurs de la terre à produire beaucoup et en qualité. Dans l’optique de booster la production dans la Région, Enow Abram’s EGBE a cité certaines réalisations entreprises au cours de cette année. Des subventions accordées aux paysans, l’installation de jeunes agriculteurs à Wassandé et la mise en place de 22 hectares pour la production des semences améliorées. La cérémonie s’est achevée par la visite des stands.

L’exposition du savoir-faire paysan proprement dite
Ils étaient environ 200, agriculteurs et éleveurs à exposer les produits de leur labeur au cours de cette foire, des produits qui ont attirés l’attention de plus d’un visiteur. Et à vrai dire, les produits sortis du sol de l’Adamaoua ne cessent d’étonner même les plus sceptiques. Du riz de plusieurs variétés parmi lesquels celui d’Asie, couleur jaune qui non seulement est cultivé dans le Mayo Banyo, mais surtout réussit mieux que ce que nous importons. Il s’agit là d’une opportunité à saisir par les industriels. Un peu plus loin, du soja jusque là cultivé dans l’Ouest de notre pays et dont la vulgarisation dans l’Adamaoua doit également susciter l’engouement des opérateurs économiques. Dans le stand des apiculteurs, des flacons de lotions fabriquées à base des produits dérivés du miel et dont on dit avoir des vertus curatives. La bougie et du savon produits à partir du miel, sont autant de démonstrations du génie inventif de nos paysans.

Dans le secteur de l’élevage, l’on notera l’exposition d’un GIC qui fait dans l’aulacodiculture. Les cobayes, les cochons d’inde, les lapins, les hérissons et les porcs-épics ont particulièrement fasciné les regards. La foire agropastorale était particulièrement le seul marché dans la ville où le kilogramme de viande de b uf sans os coûtait moins de 2000 francs cfa. La foire agropastorale, c’était aussi le rendez-vous des surprises. La communauté urbaine de Ngaoundéré a construit des stands, mais la réalité a dépassé les stands. Plusieurs exposants ont installé en plein air et pourtant, la commission de supervision avait cru estimer au maximum la quantité de produits attendus, mais la réalité a cassé la baraque, signe évident de la démonstration de la vitalité de notre agriculture. Et c’est tant mieux pour le bien être de la population.

Image d’illustration
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