Une réunion de crise est prévue vendredi entre Youssouf Hadidja Alim et la centaine d’enseignants accusée d’avoir indûment perçu des primes d’évaluation sans être en exercice
Jusqu’à jeudi, 30 septembre 2015, et ce, depuis lundi, le secrétaire général (Sg) du ministère des Finances (Minfi) et son équipe étaient en concertation. Objet des rencontres: l’affaire de primes indûment perçues par certains enseignants qui n’exercent plus le métier proprement dit, conformément aux bulletins de solde de janvier 2007 à juin 2015. Selon la note du Sg du Minfi, Urbain Noel Ebang Mve, les intéressés doivent rembourser au total 102 mois de primes.
Tout est parti des ordres de recette adressés sur la base d’un rapport de la Division des contrôles budgétaires du Minfi. Cet organe de contrôle interne de l’administration camerounaise a constaté que ces enseignants, une centaine, percevaient indûment la prime d’enseignement et d’évaluation (10 000 F par mois) depuis 2002. Une opération qui intervient dans le cadre de l’assainissement du fichier du personnel de l’Etat avec Sigipes II.
En effet, d’après l’alinéa 2 du décret de février 2002, fixant les montants et modalités de paiement des primes allouées aux personnels de corps de l’éducation nationale, «la prime d’enseignement et d’évaluation n’est accordée qu’aux fonctionnaires exerçant effectivement les tâches y afférents». Seulement, au ministère de l’Education de base (Minedub), les mis en cause revendiquent le titre d’enseignant comme les autres.
Suite à la décision du Minfi, le weekend dernier, de leur retirer ladite prime, une réunion de crise est prévue demain, vendredi 02 octobre 2015, entre le Minedub Youssouf Hadidja Alim et les intéressés. Et c’est lorsque la commission composée de représentants du Minedub et du Minfi rendra sa copie dans les prochains jours, que l’opinion sera fixée sur cette affaire.