Société



EN CE MOMENT


Affaire EEC : «Nous avons le devoir de recourir à la Cour suprême » (Rev Nguete Philippe)

Le Secrétaire général de l’Eglise évangélique du Cameroun (EEC) présente la démarche de l’église après la décision rendue par la…

Le Secrétaire général de l’Eglise évangélique du Cameroun (EEC) présente la démarche de l’église après la décision rendue par la Cour d’Appel du Littoral le 06 juin 2018, rejetant le recours de l’EEC.

Comment comprendre qu’un an après la tenue du synode de Ngaoundéré la situation reste autant tendue à l’Eglise évangélique du Cameroun ?

Nous pensons que si la situation reste tendue, c’est qu’en réalité au sein de l’église, beaucoup de gens ont cessé d’écouter la voix de Dieu. Ils écoutent leur propre voix et se laissent entraîner par leurs égos qu’ils soient dans un camp ou dans l’autre. Notre vœu, c’est que nous sommes capables aujourd’hui de laisser tomber tous ces égos, nos propres volontés pour rester attentifs à la voix de Dieu.

L’EEC annonce un recours en cassation à la Cour suprême alors que vous appeler à la paix…

…Nous sommes dans un Etat de Droit. Et dans un Etat de Droit, le citoyen ou la collectivité a la possibilité d’exercer son droit et de faire les recours qui sont utiles pour se rendre justice. Le fait que nous appelons  à la paix, n’empêche pas que pour la protection de l’église nous fassions le recours à la cassation parce que nous restons convaincus qu’à Ngaoundéré, les choses ont été faites de la meilleure manière jamais réalisée dans l’Eglise évangélique du Cameroun. Tout le monde était convaincu de cela. Nous sommes tous surpris jusqu’à présent, que juste après on se soit retrouvé dans ce désordre. Pour la protection de l’église qui est une personnalité morale, nous avons le devoir de recourir à la Cour suprême pour que le Droit soit davantage dit. S’il arrive qu’à ce niveau là on nous dise qu’on a tort et que le bureau actuel n’a pas droit d’existence, nous nous plieront. On ne discute pas avec la loi.

En attendant que la situation revienne à la normale qui parle au nom de l’EEC ?

Le bureau élu à Ngaoundéré parle au nom de l’EEC. Ce bureau dont on a suspendu la prise de fonction à un certain moment donné, ce bureau qui a été mis en place par un synode. Le tribunal n’a pas dit que ne bureau est dissout, mais suspendu. Je continue de rappeler que la décision de justice du 21 juillet 2017 après s’être prononcée sur le fait que le bureau ne peut pas prendre fonction, n’a pas dit ce que l’église va devenir. Or une institution aussi importante comme l’EEC, je crois sauf erreur, troisième pourvoyeur d’emplois au Cameroun, qu’elle soit sans tête un instant, ce sera la catastrophe. Ça fera des milliers d’écoles qui vont se fermer. Une quarantaine d’hôpitaux, des centres de santé et des dispensaires qui vont se fermer. Il faut que l’église soit gouvernée en entendant que les choses se stabilisent. Nous ne sommes pas en train d’aller à l’encontre d’une décision de justice. Nous ne pouvons pas affronter la justice parce que nous avons-nous-mêmes besoin de cette justice.

Vous annoncer la tenue d’un synode général où les contestataires sont invités pour un dialogue. Qu’est ce qui garantit qu’ils seront présents cette fois-ci?

Rien ne garantit qu’ils seront présents. Mais rien n’empêche que nous souhaitons que nous soyons tous présents. C’est depuis un an que nous souhaitons nous mettre ensemble pour travailler. Si je prends deux petits exemples, nous avons tenu le Conseil synodal général extraordinaire ici au temple du Centenaire, ils ne sont pas venus. Nous avons organisé la pastorale nationale spéciale au temple du Centenaire, ils ne sont pas venus. Ils ont préféré organisé leur pastorale à côté. Mais quand même, au regard de l’émulation de ces derniers temps, au regard des tractations qui se font en informel, il y a des manifestations de volonté d’en finir avec cette situation qui n’arrange personne. Nous osons espérer que d’ici là ils comprendront enfin qu’ils doivent revenir à l’église pour qu’ensemble nous la redéfinissons, nous la rebâtissons pour la gloire de Dieu.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne