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Allégation de rapatriement forcé de réfugiés: le Cameroun répond au HCR

Le Minrex a signifié, mercredi, au représentant de cette institution dans le pays la désapprobation du gouvernement camerounais accusé de…

Le Minrex a signifié, mercredi, au représentant de cette institution dans le pays la désapprobation du gouvernement camerounais accusé de chasser des milliers de réfugiés nigérians

Le gouvernement  s’insurge contre les allégations du Haut-Commissariat des Nations Unies (HCR) accusant le Cameroun de procéder au rapatriement forcé des réfugiés nigérians. Cette désapprobation a été présentée mercredi, 29 mars 2017, par le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella. C’était au cours d’une audience accordée à Yaoundé au représentant-résident du HCR, Lazare-Etien Kouassi.

Lejeune Mbella Mbella a exprimé «la vive désapprobation du gouvernement camerounais, suite aux déclarations  excessives et infondées faites par le responsable de cette organisation à Genève, faisant état de rapatriements forcés par les autorités camerounaises des réfugiés nigérians dans des zones et des villages pas totalement sécurisés».

Selon le HCR, près de 26 000 réfugiés nigérians avaient été rapatriés «contre leur volonté» le 21 mars dernier. Dans une déclaration relative à cette affaire, l’instance indique que cela constitue «grave violation» de la Convention de 1951 sur les réfugiés et de la Convention de l’OUA de 1969, ratifié par le Cameroun.

Au mois de février déjà, les autorités avaient été mises en cause pour le retour non volontaire de 500 réfugiés nigérians. Depuis, le gouvernement s’est engagé à accompagner les réfugiés désireux de regagner leurs localités d’origine. Par l’accord y relatif, signé avec le Nigéria et le HCR, le pays s’engage à fournir aux concernés des informations sur la situation sécuritaire et économique qui règne dans leur pays avant tout déploiement.

«Le gouvernement camerounais rejette catégoriquement ces allégations dénuées de tout fondement, particulièrement injustes et susceptibles d’entacher l’image d’un pays dont les efforts méritoires pour accueillir les réfugiés sont unanimement salués», déclare le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, dans une communication faite mercredi en écho à Lejeune Mbella Mbella.

Selon lui, près de 550 000 réfugiés (dont 87 000 Nigérians) se trouveraient actuellement en territoire camerounais. Ils proviennent de la RCA et Nigéria, parmi eux se trouvent également d’anciens réfugiés tchadiens, rwandais, et burundais.

«Concernant les réfugiés nigérians, plus de 87 000 personnes sont actuellement présentes au Cameroun. Plus de 60 000 de ces réfugiés sont hébergés dans le camp de Minawao, initialement prévu pour 20 000 personnes. Des milliers d’autres réfugiés nigérians sont recueillis par des familles d’accueil, dont les ressources sont pourtant modiques», indique Issa Tchiroma Bakary, soulignant également que 841 Nigérians fuyant les exactions de la secte islamiste Boko Haram «ont été accueillis» au Cameroun le 20 mars dernier.

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