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Années 60-70: l’histoire du Cameroun en clichets à l’Ifc

Du 02 au 13 février 2016, l'Institut français du Cameroun, antenne de Yaoundé, accueille une exposition photographique relatant la vie…

Du 02 au 13 février 2016, l’Institut français du Cameroun, antenne de Yaoundé, accueille une exposition photographique relatant la vie quotidienne au Cameroun dans les années avant la décennie 80

Des images en noir et blanc qui se laissent scruter par les visiteurs intrigués; des instants volés de personnes manifestement enthousiasmées à l’idée de poser: Voilà le spectacle qu’offrait le hall d’exposition de l’Institut français Cameroun (Ifc),antenne de Yaoundé, le 03 février 2016. C’était à l’occasion du vernissage baptisé « La vie quotidienne au Cameroun dans les années 60 et 70 ».

Pour cette initiative parrainée par le collectif « African Photography initiatives » de Buea, le public ne pouvait espérer meilleure singularité pour une « expo photos ». A travers les différents panneaux, l’on est comme emporté dans le métro d’une rétro dont la destination se situe entre les années 60 et 70.

Les scènes sont diverses. Des illustrations impressionnantes comme celle de ce chef de village coiffé de poils de porc-épic qui, sa pipe à la bouche et sa queue de cheval à la main, se veut intimidant à travers un regard perçant. Des clichets relativement amusants tel celui des quatre soldats qui dans leurs culottes et leur chapeau affichent des allures de Stewart. Des poses intrigantes à l’instar de celle baptisée « Fete de la jeunesse » mais qui présente deux hommes, la quarataine visiblement entamée, de quoi laisser penser que les jeunes étaient d’un genre particulier à cette époque là. S’il est vrai qu’il y en a également des photographies qui se révèlent troublantes notamment celle relatives aux funérailles, chacune d’elle se veut édifiante.

Pour attirer, ce vernissage est certes doté d’un charme artistique, mais pour captiver, il revêt un volet historique. A l’observation, l’on découvre par exemple l’évolution de certains équipements des forces de l’ordre au Cameroun. Aussi le visiteur constate sans grand effort qu’on est bien loin des matraques en bois, des culottes d’écoliers, des bas de footballeurs, des gants d’éboueurs…

Tout porte à croire que cette exposition est le récit d’un pari réussi, celui d’étudiants en cycle recherche Suisse, qui ont choisi de se pencher sur le débuts de la photographie au Cameroun. Ainsi, avec le soutien du collectif « African photography initiatives » de Buea et le ministère de la Communication (Mincom), ce sont près de 25 000 négatifs qui ont pu être réunis mais seule une vingtaine a été développée.

Pour Stéphane Leclerc, le directeur de l’Ifc, une telle initiative ne peut que contribuer à promouvoir la sauvegarde du patrimoine culturel camerounais. C’est dans le même esprit que l’enceinte culturel abritera le 09 février 2016, une table ronde reposant sur le thème « La photographie au Cameroun, profession, pratiques et héritage ». En attendant, cette exposition qui à ouvert ses portes le 02 février dernier s’achèvera le 13 février 2016.

Fin de formation pour de futurs membres des forces de l’ordre.
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