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Après la Mecque en Arabie saoudite, Hassan II au Maroc

Bâtie en grande partie sur l'eau, il faut plus d'une heure pour visiter, dans son entièreté, ce complexe marocain, à…

Bâtie en grande partie sur l’eau, il faut plus d’une heure pour visiter, dans son entièreté, ce complexe marocain, à la fois religieux et culturel

En dessous, la mer et ses vagues, au-dessus, le ciel bleu et ses nuages. Au milieu, un édifice nous ouvre ses portes : Hassan II. . Divisés en deux groupes, anglophones d’un côté, francophones et lusophones de l’autre, nous nous apprêtons à visiter ce dimanche, 04 septembre 2016, la plus grande mosquée du Maroc et la deuxième plus grande mosquée dans le monde après « La Mecque ».

Le minaret le plus haut du monde

A Casablanca, elle supplante tous les autres bâtiments, grâce à son minaret – construit dans la tradition arabo-andalouse – qui se singularise par sa hauteur et la pierre marbrière qui le revêt. Surmonté d’un lanterneau et d’un jamour, il atteint les 210 mètres. Ce qui fait de lui le minaret le plus haut du monde. Du sommet, un rayon laser, orienté vers la Mecque, brille jusqu’à 30 km de distance. Ce dimanche, nous l’observons de prêt, depuis l’esplanade de la mosquée Hassan II au quartier Anfa.

Six ans et demi, c’est le temps qu’il aura fallu à environ 10 000 artisans et 3 000 ouvriers, recrutés dans toutes les villes du royaume, pour achever les travaux et livrer cet édifice né de la volonté du feu roi Hassan II qui entendait ainsi montrer au monde entier le visage d’un Maroc moderne.

Le Minaret de la Mosquée Hassan II, dimanche 04 septembre 2016 © Journalducameroun.com

Moderne à l’extérieur, moderne à l’intérieur

10h15. A la porte principale, chacun d’entre nous prend le sac en plastique blanc qu’on lui tend. « Veuillez enlever vos chaussures avant d’entrer et les mettre dans vos sacs ». L’instruction est donnée par nos guides, par respect pour le lieu « sacré ». Les femmes, foulards sur la tête, sont venues couvertes jusqu’aux pieds, selon les recommandations qui avaient été données longtemps à l’avance. . La visite peut alors commencer.

Afifa Zbadi est notre guide à nous. Nous, le groupe des Francophones et des Lusophones. A ses côtés, un traducteur portugais. D’elle (notre guide), l’on apprendra que la mosquée Hassan II a 23 ans aujourd’hui. 23 ans et pourtant neuve comme si livrée il y a une seconde avant notre arrivée.

La porte principale de la mosquée Hassan II © Journalducameroun.com

La salle de prières. 57 lustres en cristal de Murano – les plus grands ayant un diamètre de 6 mètres et une hauteur de 10 mètres – illuminent son intérieur et mettent en valeur l’ouvrage tout entier qui a permis de gagner sur l’océan atlantique une superficie de 12 hectares pour 20 000 m2. Avec 60 mètres de hauteur, 200 mètres de long sur 100 mètres de large, « Hassan II a une capacité d’accueil de 25 000 fidèles à l’intérieur et plus de 80 000 à l’esplanade pendant le mois de ramadan par exemple », précise Afifa Zbadi.

Devant, elle nous montre du doigt et de l’ il des cadres, placés comme des tableaux, collés aux murs, élégamment décorés. Impossible de soupçonner – si on ne vous le dit pas – qu’il s’agit de « haut-parleurs intégrés à la décoration ». « Très impressionnant », attend-on alors ici et là, parmi les journalistes de la délégation.

La salle de purification en dessous du plancher © Journalducameroun.com

Tout autour des 76 piliers que comporte l’édifice, des pigeons volent en toute liberté. C’est sans être inquiétés, qu’ils se posent de temps à autre sur le toit, lourd de 1 100 tonnes.

Des tapis, il y en a huit en salle de prières repartis sur l’espace couvert de carreaux multicolores. Le marron foncé, le blanc cassé, le vert citron, le jaune clair sont les principales couleurs qui font la beauté de ce lieu, à la fois complexe religieux et culturel.

En avançant vers le fond de la salle, à l’endroit réservé à l’imam, nous apercevons une merveille, au centre, tout en haut. C’est le toit ouvrant de la salle de prière, qui repose sur une glissière. « Selon le v u du roi Hassan II, il permet, surtout en temps de chaleur, de relier l’édifice à l’air considéré comme l’un des quatre éléments bénéfiques à la vie, en plus de la terre, du feu et de l’eau », nous confie notre guide. Trois minutes, c’est le temps qu’il faut pour l’ouvrir, et deux pour le refermer.

Encadré par le ministère des Affaires religieuses, la mosquée Hassan II, symbole de la paix et de la tolérance pour les Marocains, est l’une des rares, dans le royaume, ouverte aux non musulmans. Elle comprend par ailleurs une bibliothèque, une école coranique, un musée et plusieurs salles de conférences.

Le toit ouvrant de la mosquée Hassan II à Casablanca © Journalducameroun.com

Bientôt, « in cha’ Allah », souffle Afifa Zbadi, les vestiaires de la mosquée, que nous avons visité en dernier, après être descendus en salle de purification, seront « opérationnels et payants pour tous ».

11h30. Fini les montées et descentes des marches. Notre guide peut se séparer de nous. Nous lui disons merci. En retour, elle nous souhaite un bon séjour au Maroc. Quelques photos et selfies pour immortaliser le lieu et le moment et nous tournons le dos à la mosquée Hassan II, avec déjà l’envie, d’y retourner !

 

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