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Au Cameroun, une ligne de microcrédits ouverte aux réfugiés

Le Hcr vient de contracter un partenariat avec l'établissement crédit du Sahel pour établir une ligne de crédit qui sera…

Le Hcr vient de contracter un partenariat avec l’établissement crédit du Sahel pour établir une ligne de crédit qui sera ouverte aux réfugiés désireux de lancer ou de développer une activité génératrice de revenus.

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr) veut réduire la dépendance des personnes réfugiées  au Cameroun à l’aide humanitaire dont les financements ne cessent de baisser au fur et à mesure durent les violences dans les pays voisins. Pour pallier à cette situation, L’Agence a initié avec l’institution financière Crédit du Sahel et le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) et Plan Cameroun, un projet de micro-crédits dont l’objectif est de  favoriser l’autonomie financière des réfugiés.

Crédit du Sahel va accorder des prêts aux réfugié constitués en Gic (Groupement d’initiatives communes) légalisé afin de leur permettre de se lancer dans diverses activités économiques. Près de 3 milliards de Francs CFA, a  fait savoir mercredi le directeur général adjoint de crédit du Sahel, Adamou Haman Wabi. Les bénéficiaires pourront obtenir des crédits allant de 500 000 Francs CFA à 5 millions de Francs CFA.

Pour cela, ils devront toutefois se plier à quelques conditions, notamment celles d’avoir au préalable un compte logé au sein de l’établissement financier et de constituer des Gics avec des personnes issues de différentes familles.

Le Cameroun abrite quelques 696 097 réfugiés sur son territoire, selon de données du HCR datant de septembre 2018. Ce sont notamment 263,206 centrafricains, 100,54 Nigérians et 23,673 réfugiés urbains issus de diverses nationalités (Soudan, Rwanda, Congo…).

Une aide financière symbolique leur était jusqu’ici fournie. Ils percevaient des subventions de 20 000 à 25 000 Francs pour développer de petites activités. De résultats positifs, il n’y en avait pas ou peu.  « Si l’on continue à accorder de tels montants qu’allez-vous en faire? Nous sommes tous des humains et nous avons beaucoup de problèmes. L’argent que l’on vous donnait était le plus souvent détourné de leur objectif premier. Nous ne voulons plus continuer avec ce système et c’est pourquoi le Hcr et les partenaires impliqués ont mené des réflexions pour trouver le moyen de faire éclore quelques personnes ayant de véritables projets », a expliqué mercredi le représentant du Hcr au Cameroun, Lazare Etienne Kouassi, à l’occasion du lancement dudit projet.

 

 

 

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