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Le Barreau du Haut-Canada demande la libération de l’avocat Nkongho Agbor Talla

Ledit organisme demande au gouvernement camerounais de libérer ce leader anglophone et de s’assurer que toutes les procédures contre lui…

Ledit organisme demande au gouvernement camerounais de libérer ce leader anglophone et de s’assurer que toutes les procédures contre lui soient menées dans le respect de son droit à un procès juste

Alors que le procès des leaders de la contestation anglophone, détenus depuis le 17 janvier, entre à sa deuxième audience le 23 mars, des soutiens continuent à affluer pour la cause de l’avocat Nkongho Félix Agbor Talla jugé pour terrorisme. C’est le cas du Barreau du Haut-Canada qui a indiqué, dans, un communiqué datant du 24 février, être  «très préoccupé» par l’arrestation de ce dernier.

Nkongho Félix Agbor Talla et Fontem Neba  ont été interpellés dans le cadre de leurs activités à la tête du Consortium de la société civile du Cameroun anglophone. Un mouvement, frappé de nullité, à l’origine des appels aux villes mortes qui ont paralysé les régions du Sud-Ouest et du Nord-ouest les 09, 16 et 17 janvier. Nkongho Félix Agbor Talla et Fontem Neba  sont les signataires desdits appels.

«Dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte pour établir les responsabilités de ces exactions qui ont causé d’importants dégâts matériels et humains, un certain nombre de personnes, dont les nommés Fontem Aforteka’a Neba et Nkongho Félix Agbor Balla, ont été interpellées et placées sous-main de la justice. Les intéressés bénéficieront, cela va de soi, de toutes les garanties légales pour un procès équitable», avaient indiqué le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, le 20 janvier.

Ces derniers sont jugés pour actes de terrorisme, hostilité contre la patrie, sécession, révolution, insurrection, outrage au président de la République, aux corps constitués et fonctionnaires, rébellion en groupe, guerre civile, propagation de fausses nouvelles et apologie de crimes. «A ces chefs d’accusation principaux, il faut prévoir d’ajouter ceux qui pourraient ensuite être liés à leurs conséquences prévisibles. Au regard de ces chefs d’accusations, on peut se rendre à l’évidence qu’aucune des personnes poursuivies ne l’est pour le simple fait d’avoir fait grève, d’avoir instigué ou participé à une manifestation pacifique.», avait souligné Issa Tchiroma Bakary au lendemain de leur première audience tenue le 13 février au Tribunal militaire de Yaoundé.

Pour le Barreau du Haut-Canada, qui prend note de tous ces faits, «les avocats, comme tous les autres citoyens, doivent jouir de la liberté d’expression, de croyance, d’association et de réunion. En particulier, ils ont le droit de prendre part à des discussions publiques portant sur le droit, l’administration de la justice et la promotion et la protection des droits de l’homme et d’adhérer à des organisations locales, nationales ou internationales, ou d’en constituer, et d’assister à leurs réunions.»

Par conséquent, le Barreau du Haut-Canada «presse» le gouvernement camerounais de respecter ses obligations en vertu du droit international en matière de droits de la personne. Il appelle les autorités à  «libérer immédiatement et inconditionnellement Felix Agbor Balla ; à garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de Felix Agbor Balla ; à garantir que toutes les procédures contre Felix Agbor Balla soient menées dans le respect complet de son droit à un procès juste, en conformité avec le droit international ; à mettre fin à tous les actes de harcèlement contre Felix Agbor Balla ainsi que contre tous les autres avocats et défenseurs des droits de la personne au Cameroun ; ainsi qu’à assurer en toutes circonstances le respect des libertés et droits fondamentaux de la personne conformément aux normes internationales en matière de droits de la personne et aux instruments internationaux

 

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