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La BM institue un nouveau cadre de partenariat avec l’Afrique centrale

Le nouveau cadre de partenariat quinquennal 2017-2021 avec le pays d'Afrique centrale mettra en avant la promotion du développement des…

Le nouveau cadre de partenariat quinquennal 2017-2021 avec le pays d’Afrique centrale mettra en avant la promotion du développement des infrastructures et du secteur privé

La Banque mondiale fustige les « goulots d’étranglement » dans l’exécution des projets au Cameroun, un pays confronté au défi de réduction de la pauvreté où ses financements se chiffrent à près de 1,5 milliard de dollars en 2016, pour un total de dix-sept projets nationaux et un taux de décaissement de 23%.

Les administrateurs de l’institution financière ont approuvé mardi à Washington le nouveau cadre de partenariat quinquennal 2017-2021 avec le pays d’Afrique centrale, qui promet de s’attaquer « aux multiples rouages de l’engrenage de la pauvreté en zone rurale, plus particulièrement dans les régions septentrionales« , d’après Elisabeth Huybens, sa direction des opérations dans le pays.

La stratégie, qui vise à promouvoir le développement des infrastructures et du secteur privé puis à améliorer la gouvernance, se propose concrètement à œuvrer pour « obtenir des résultats tangibles dans les secteurs de l’énergie, du transport, de l’agriculture, des TIC [technologies de l’information et de la communication], de santé et de l’éducation« .

Ce sont les secteurs d’intervention prioritaires de la banque au Cameroun. Ils associent la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), l’Association internationale de développement (IDA), la Société financière internationale (SFI) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (Mida).

D’après une évaluation présentée lors d’une réunion tenue mercredi au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, elle gère à l’heure actuelle un portefeuille qui comprend deux opérations BIRD et 13 projets IDA, pour un montant total de 1,4 milliard de dollars.

La Société financière internationale dédiée au financement du secteur privé conduit 14 investissements chiffrés à 404 millions de dollars, tandis que la Mida répertorie, elle, trois projets pour un total d’engagements bruts de 265 millions.

Pour Eilsabeth Huybens, « notre engagement auprès du Cameroun n’a cessé de croître ces dix dernières années. Le nombre de projets est passé de 11 en 2010 à 17 en 2017 et le volume des engagements de 399 millions de dollars à 1 milliard 485 millions de dollars sur la même période« .

Cet engagement prévoit de continuer d’augmenter dans les années, à condition toutefois que la performance du portefeuille s’améliore, prévient la responsable institutionnelle pour qui, bien qu’en hausse de 7,5% en 2010 à 23% (environ 28,6% en 2017 selon le gouvernement camerounais) en 2016, le fiable taux de décaissement influe sur les résultats.

Cette performance médiocre est la conséquence de goulots d’étranglement qui menacent de compromettre à terme l’objectif de réduction de la pauvreté et d’impulsion du développement, sans oublier l’amélioration de la gouvernance, déplore-t-elle.

La directrice des opérations de la Banque mondiale fustige surtout la lenteur dans certaines procédures dont celles liées à la passation de marchés, d’expropriation et d’indemnisation, les problèmes d’application de la fiscalité et le manque de proactivité dans la mise en œuvre des projets.

« L’extension d’une date de clôture ne sera considérée que pour des projets qui ont fait preuve de proactivité. Aussi difficile que cela puisse sembler, l’essentiel est que les bonnes décisions soient prises et ce, dans des délais raisonnables en vue de l’atteinte de l’objectif de développement du projet et plus généralement celui de réduction de la pauvreté« , avertit-elle.

 

 

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