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C2D culture: Les propositions du gouvernement en examen

Disponible à hauteur de près de 524 millions de francs CFA, le gouvernement camerounais et les responsables français cherchent un…

Disponible à hauteur de près de 524 millions de francs CFA, le gouvernement camerounais et les responsables français cherchent un accord sur l’utilisation de ce fonds

Des responsables de l’ambassade de France au Cameroun ont fait savoir mardi 31 janvier 2012, que les propositions du Cameroun pour l’utilisation des fonds du contrat désendettement développement ou encore C2D (Part française de la remise des dettes suite à l’atteinte du statut de PPTE), étaient encore en cours d’examen. Nous avons discuté avec des responsables de la culture et des arts et nous avons reçu la proposition d’affecter les fonds à la mise à niveau du musée national, comme proposition principale à côté d’autres possibilités. Nous ferons venir une équipe d’experts, qui vont évaluer la proposition et voir ce qui est faisable, a expliqué le conseiller culturel de l’ambassade de France. Mais l’ambassadeur s’est voulu plus clair sur le sujet, en indiquant que pour sa part, il aurait souhaité une meilleure proposition pour l’utilisation de ces fonds. Je n’ai rien contre les musées au contraire. Il est certes important de valoriser les vestiges du passé, mais j’aurais préféré une proposition qui permette aux acteurs culturels du présent de pouvoir bénéficié d’un appui. Ils font un travail remarquable et manque parfois d’un soutien essentiel. Cela dit la proposition du gouvernement sera examinée, mais en réalité dans ma vision des choses une meilleure idée serait de soutenir le développement de la culture et de ses acteurs actuels, et bien sûr on peut apporter un soutien au musée national, a déclaré pour sa part Bruno Gain, l’ambassadeur de France.

Cette déclaration a été faite en marge de la présentation officielle de la nouvelle présence culturelle française au Cameroun. De nombreux changements sont apparus. L’Institut Français du Cameroun (IFC) remplace les centres culturels de Douala et Yaoundé. Le service est directement rattaché à l’ambassade, en raison de ce que l’institut français lui-même est sous la tutelle du ministère français des Affaires étrangères. Aux missions classiques des anciens CCF se substituent les nouvelles missions de l’IFC que sont: le soutien à la promotion de la langue française et celui de la promotion des valeurs scientifiques, des savoirs et des idées françaises. Pour sa première implication, l’IFC envisage de soutenir des initiatives comme l’école de cinéma de Bassek ba Khobio. Je l’admire personnellement, il a fait un travail énorme pour le cinéma camerounais, a déclaré l’ambassadeur. Autre soutien celui donné à des artistes et groupes d’artisanat montant, comme le stand up show, l’humoriste Major Asse, la chanteuse Idylle Mamba, ou encore la danseuse, Michelle Nkomp Njongui. Derrière l’objectif culturel et scientifique, le diplomate français n’a pas rejeté une volonté de «Soft Power à la française». Je l’admets, nous voulons mieux nous faire comprendre. Nous voulons que dans nos pays partenaires, les gens puissent à chaque fois percevoir les objectifs fondamentaux qui sont les nôtres, comme celui des doits universels, de la démocratie et de la légalité, a admis S.E. Bruno Gain. De plus en plus l’opinion général en Afrique francophone notamment est réticente de manière passive certes, mais prononcée à l’égard de la France. Pour l’ambassadeur le nouvel IFC dans sa logique globale, sera le cadre essentiel de véritables échanges d’idées, qui puissent permettre que tout le monde se comprenne. L’utilisation du C2D culture constitue à cet effet un premier test grandeur nature.

Bruno Gain, l’ambassadeur de France.
Journalducameroun.com)/n

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