A quelques jours de la rentéee scolaire, ce n’est pas encore la sérénité totale !
Il est question pour nous de tout mettre en uvre pour la réussite de l’année scolaire 2009-2010. Ces paroles sont d’un dirigeant d’établissement rencontré ce mardi à Douala. Il est un peu plus de 9 heures lorsque nous arrivons au lycée bilingue de Bonabérie. Dans la cour, des élèves déambules tels des pèlerins dans le désert. Les classes pourtant ouvertes sont presque vides et l’on y aperçoit que par occasion des enseignants. Et à la question de savoir ou sont passés ces derniers, l’on nous répond qu’ils sont aussi des parents, une façon de dire qu’ils ne pourront retrouver leur poste de service qu’une fois leurs enfants inscrits.
Prochain arrêt, l’école St Jean Bosco, située dans l’enceinte de l’archidiocèse de Douala. Dans la cour, des élèves en tenue transportant un bac à ordure, et leur maîtresse de nous confier que juste après la petite séance d’investissement humain, on corrige les exercices que j’ai donné la veille. Impossible de rencontrer le Directeur, tant son bureau est envahi par des parents, chacun à la quête d’une place pour son enfant.
Quelques minutes plus tard, nous sommes dans un établissement privé de la place ; malgré la longue file de parents que l’on aperçoit à l’entrée des bureaux du principal et de l’intendant, les salles de classe affichent complet. Les cours sont lancés et bref le train est déjà en marche , pour reprendre les propos de Monsieur Mbida, qui dispense son cours de français en classe de première A4. Surtout pour les élèves des classes d’examen, il n’y a pas une seule minute à perdre, rajoute t-il.
Dans les librairies, supermarchés et autres sites de vente de fournitures scolaires, c’est la grande affluence : sacs, cahiers, livres, vêtements et autres, tout y passe.
Il faut se rassurer que les enfants ne manque de rien pour cette rentrée, en espérant que le succès suivra.
Malgré tout cela, il convient de reconnaître que si certains jeunes camerounais sont dores et déjà rassurer pour ce qui est de leur scolarité, d’autres par contre, et curieusement en grand nombre, continuent de sillonner les rues en vendant cigarettes, bonbons, arachides et même de matériels scolaires. Papa dit qu’il n’a pas encore assez d’argent pour que je parte déjà à l’école, déclare tout sourire le petit Yannick, 9 ans.
Pour les nouveaux bacheliers, l’heure est à la constitution des dossiers pour les universités et écoles supérieurs, d’où la montée d’adrénaline qui accompagne généralement tous ceux qui s’apprêtent à intégrer le tumultueux milieux estudiantin. Pour certains, c’est encore les vacances, vu que la rentée universitaire c’est en octobre, il n’y a pas de pression.
Quoi q’il en soit, l’année scolaire 2009-2010 a débutée. 36 semaines de cours selon le communiqué conjointement signé des ministres des enseignements secondaires et de l’éducation de base. Mais sur le terrain, la réalité est toute autre : manque d’argent, escroquerie et arnaque dans les établissements, tant de maux qui compliquent l’effectivité de la rentrée des élèves. Le train est de toutes les façons sorti de la gare, et avec ou sans passager il fera son voyage.