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Cameroun: des aviculteurs en colère devant le Minepia

Ils ont exprimé leur ras-le-bol le 07 juillet 2016 en déversant plus de 12 000 ufs devant le ministère de…

Ils ont exprimé leur ras-le-bol le 07 juillet 2016 en déversant plus de 12 000 ufs devant le ministère de l’Élevage, des pêches et des industries animales à Yaoundé

Le ras-le-bol exprimé jeudi 7 juillet 2016 par l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic) du Cameroun devant le ministère de l’Élevage, des pêches et des industries animales, vise la réouverture des marchés de vente de poulets.

L’Acdic traduit par cette action, son amertume contre le vent de la destruction qui plane sur la filière avicole nationale, suite à la réapparition de la grippe aviaire au Cameroun en mai 2016. Les activistes reprochent aux pouvoirs publics d’être « entièrement responsables de cette situation », pour n’avoir pas su gérer la crise dont les pertes financières sont estimées à plus de 10 milliards Fcfa depuis l’annonce de l’épizootie.

Désormais l’inquiétude hante les consciences des principaux acteurs de la filière avicole au Cameroun. On parle déjà de 320.000 emplois directs et 250.000 emplois indirects menacés. Le chef de file de cette revendication, Bernard Njonga s’indigne de ce que les mesures prises jusqu’ici n’ont pas permis de stopper la psychose des consommateurs, mais aussi la reprise de l’activité chez les aviculteurs.

Seulement pour les premiers cas de grippe aviaire découverts à Yaoundé, Bafoussam et Bayangam, Bernard Njonga, spécialiste de la filière avicole, regrette plus de 4 milliards Fcfa de pertes sèches. Soit plus de 150 000 ufs détruits et 150 000 poulets étouffés.

Avec une contribution de 1% au Produit intérieur brut (Pib), la filière avicole est l’un des secteurs majeurs de l’économie camerounaise avec 15 milliards de Fcfa, couvrant 14% des besoins de la population en protéines animales. Face à l’urgence de la réouverture des 25 marchés avicoles, le gouverneur de la région du Centre a tenu une réunion de crise ce jeudi. Une lueur d’espoir se dessine pour redonner vie à la filière.


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