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Cameroun: l’armée inflige de «lourdes pertes» à Boko Haram

Selon le Mincom, le bilan des opérations militaires menées à Ngoshe depuis le 19 décembre comprend la destruction des usines…

Selon le Mincom, le bilan des opérations militaires menées à Ngoshe depuis le 19 décembre comprend la destruction des usines de fabrication d’explosifs et des centres d’entraînement des terroristes

Mesdames, Messieurs

Je vous souhaite la bienvenue à cette rencontre à laquelle je vous ai conviés, pour vous entretenir sur les dernières nouvelles du front de guerre contre le groupe terroriste Boko Haram.

En effet, suite aux incursions répétées des terroristes de Boko Haram sur notre territoire, nos vaillantes forces de défense et de sécurité engagées sous la bannière de la Force multinationale mixte, et en parfaite synergie avec le commandement de l’Armée de la République fédérale du Nigéria, mènent depuis le 19 décembre 2016, des opérations spéciales dans la localité de Ngoshe et ses environs en territoire nigérian.

Cette offensive d’envergure qui se poursuit jusqu’à ce jour, a permis aux Forces de la Coalition menées par la Force Camerounaise, de prendre position dans cette partie du territoire nigérian. Elle a été rendue possible grâce aux renseignements fournis par diverses sources.

L’opération proprement dite consiste au ratissage de la zone, avec pour objectif le démantèlement définitif des bases logistiques des terroristes de Boko Haram.

À l’heure qu’il est, le bilan des opérations se présente ainsi qu’il suit : plusieurs usines de fabrication d’explosifs détruites ; une dizaine d’engins explosifs neutralisés ; des centres d’entraînements des terroristes démantelés ; une centaine de terroristes définitivement neutralisés ; une trentaine de combattants faits prisonniers et remis aux Forces nigérianes ; des centaines d’otages libérés et remis aux Forces nigérianes.

Malheureusement, au cours de cette campagne victorieuse, trois soldats de nos forces de défense ont perdu la vie. Notamment:

– le 02 janvier 2017, du soldat de deuxième classe Godwe Fulbert, du Bataillon d’Intervention Rapide, mortellement touché par un engin explosif improvisé lors d’une opération de fouille dans des maisons suspectes ;
– le 07 janvier 2017, les soldats de deuxième classe Abessolo Biloa Aimé Prosper et Ngondi Boris Parfait, également du Bataillon d’Intervention Rapide, tombés sous le coup de tirs ennemis alors qu’ils éclairaient la progression de leurs camarades de combat.

Les trois éléments que nous avons perdus au cours de ces combats, sont de la cuvée 2014 des commandos d’élite du Bataillon d’intervention rapide de nos forces armées.

Ils auront été, tout au long des trois années passées sous les drapeaux, des militaires disciplinés, acharnés au travail et d’une rare abnégation.

La nation tout entière rend hommage aux mémoires respectives de ses dignes fils ainsi tombés sur le champ d’honneur, pour leur sens du sacrifice, pour leur courage et leur patriotisme qui leur aura coûté jusqu’à ce que l’on puisse avoir de plus cher, c’est-à-dire la vie.
Le président de la République, Paul Biya, adresse aux familles si durement éprouvées ses condoléances les plus attristées.

En son nom, nous témoignons aux familles si durement éprouvées, la compassion de la nation tout entière et le réconfort de l’État.
Je voudrais à ce sujet, indiquer à quel point le sacrifice de ces trois valeureux fils de la nation doit demeurer un exemple à suivre pour chacun de nous, dans cette guerre que nous impose un ennemi venu d’ailleurs, cette guerre que personne dans notre pays n’aura cherché.

Au-delà de l’éclat que suscite cette énième odyssée victorieuse dans la lutte contre l’incarnation du crime et de l’obscurantisme que représente Boko Haram, il importe de rappeler la ferme détermination de Son excellence Paul Biya, président de la République, chef de l’Etat et chef des armées, à pousser cette horde de barbares jusqu’à son dernier retranchement et aux limites de son éradication définitive sur le territoire national.

Le chef de l’Etat renouvelle à tous les pays de la ligne de front directement engagés dans le combat contre Boko Haram et à l’ensemble des pays amis de la communauté internationale qui nous apportent leur appui dans le combat que nous menons contre l’idéologie éculée et le rétropédalage civilisationnel de cette horde criminelle, le ferme engagement du Cameroun à continuer de mener cette bataille sans répit, jusqu’à la victoire finale.

À nos forces armées et à nos forces de sécurité, je voudrais ensuite, et au nom du gouvernement, dire que le peuple camerounais est fier d’elles, fier de leur bravoure, de leur loyauté, de leur patriotisme, de leur altruisme, de leur sens du sacrifice et de leur professionnalisme, grâce auxquels notre pays est aujourd’hui en passe de réduire au silence définitif, l’agression à la fois gratuite et déraisonnée que Boko Haram nous impose voici près de quatre ans.

Grâce à l’engagement de nos forces de défense et de sécurité, des autorités administratives, des comités de vigilance et de la nation tout entière, il est clair aujourd’hui que Boko Haram est en train de vivre ses derniers moments dans cette agression dirigée contre notre pays.

Mais nous devons tous rester vigilants car, quoique considérablement affaiblie, cette nébuleuse conserve encore quelques capacités de nuisance.

Nous devons donc continuer d’être unis et solidaires dans l’ultime combat à mener pour sa disparition définitive.

Je ne saurais naturellement terminer sans vous dire, à vous les journalistes, toute la reconnaissance du gouvernement et de la nation tout entière, pour l’excellent travail que vous n’avez de cesse d’abattre, en termes d’accompagnement et de soutien à l’engagement de notre pays contre l’agression injustifiée que nous impose le terrorisme incarné sur nos terres par Boko Haram.

Je vous remercie de votre aimable attention.

Issa Tchiroma, photo d’illustration
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