Après six semaines d’accalmie, le choléra refait surface avec 1379 cas déclarés pour 59 décès
La dernière apparition du choléra dans la région de l’extrême-Nord remonte en juin dernier où le premier cas était venu du Tchad dans une petite ville située entre Ndjamena et Kousséri. La porosité des frontières aidant, les mêmes causes viennent de reproduire les mêmes effets. Pour ce nouveau comeback du choléra dans la région de l’Extrême-Nord après six semaines de trêve, les chiffrent indiquent déjà 1379 cas déclarés dont 59 décès. Selon les chiffres communiqués par le Dr. Meboula, coordonateur du Centre de coordination et de contrôle du choléra (C4) pour l’extrême-Nord, le choléra qui est entré cette fois ci par le Logone et Chari est actuellement en train de se répandre de manière progressive dans les autres districts de santé. Pour lui, ce comeback s’explique par le fait que la région de l’extrême-Nord est située entre deux géants de l’épidémie que sont le Nigéria et le Tchad, deux pays dans lesquels des cas de maladie ont continué à être notifiés pendant les six semaines d’accalmie.
Le brassage des populations aidant, les localités les plus touchées sont situées le long de la frontière du Cameroun avec le Tchad d’une part et le Nigéria d’autre part. Sont également particulièrement touchées, les localités qui longent le cours du fleuve Logone et Chari tels que Guéré, Maga, Kousséri en l’occurrence. La localité de Mokolo qui avait focalisé toutes les attentions l’année dernière n’a jusque là enregistré qu’un seul cas suspect, et zéro décès. L’essentiel des mesures prises repose sur la sensibilisation en utilisant tous les moyens nécessaires. Des activités sont également menées sur le plan de l’assainissement. La prise en charge des malades est gratuite, même si un effort reste à faire sur le plan individuel en ce qui concerne le respect des règles élémentaires d’hygiène. Comme autres mesures visant à tordre le cou à cette grande tueuse qu’est le choléra, l’identification des différents points d’eau en vue de leur traitement est envisagée, de même que la vente et la consommation des crudités et des aliments mal conservés sont à proscrire.