L’ex-présentatrice télé est une boulimique de travail. et ça lui réussit bien!
Qui est Mireille Tegha ?
Mireille Tegha est une jeune camerounaise qui travaille dans une multinationale de la place. Je suis dans la communication, dans le service des relations avec les médias. Je suis également fondatrice et présidente d’une association qui s’appelle Association Jeunesse Active pour le Développement(AYDA).
Parlez-nous de votre parcours ?
Mon parcours est assez ordinaire. J’ai fait mes études primaires à Douala, ainsi que celles secondaires. Ensuite, je suis allée à l’Université de Buéa, avant de terminer à l’Université de Douala où j’ai obtenu une licence en communication. Pendant que j’étais à l’université, j’ai eu mon premier boulot officiellement dans une télévision de la place (Douala : Ndlr) où j’y ai passé trois ans. Après j’ai senti le besoin d’aller faire autre chose, relever de nouveaux défis. C’est comme cela que je suis retrouvée dans la multinationale susdite où je suis assistante dans le service des relations avec les médias.
On vous connait plus comme miss et présentatrice télé, alors comment avez-vous fait pour vous retrouver à la communication ?
La communication est un domaine assez vaste. J’estime qu’un bon communicateur doit pouvoir travailler dans les médias certes, mais aussi dans les entreprises. Moi je me sentais incomplète sans cette expérience en entreprise. C’est pour cette raison que depuis deux ans je suis là pour apprendre comment communiquer étant dans une entreprise.
Parlez-nous d’AYDA ?
AYDA, est une association qui uvre pour l’épanouissement de la jeunesse camerounaise. C’est une association à but non lucratif qui a son siège social à Douala. Elle existe officiellement depuis 2006 et avant cette date, elle a mené plusieurs actions. Entre autres, les visites dans les prisons et orphelinats, les causeries éducatives avec les enfants de la rue et les handicapés aussi. L’association a cinq objectifs. Mais, le principal, est de promouvoir la formation et l’insertion des jeunes en milieu professionnel. Après ma petite expérience qui m’a permis de côtoyer la jeunesse centrafricaine, ainsi que les principales régions du Cameroun, je me suis posée la question de savoir comment je pouvais aider cette jeunesse. C’est ainsi que m’est venue l’idée de créer cette association. Depuis lors la jeunesse me fait confiance et je suis au quotidien cette jeunesse qui a besoin d’être écoutée et d’être formée.
Employée dans une multinationale, directrice d’une entreprise appelée EMAS et présidente fondatrice d’une association, AYDA, n’est-ce pas trop pour une jeune fille de 27 ans ?
C’est le peu que je puisse faire maintenant. Mon plus grand exploit s’est réalisé en 2006. Cette année-là, j’étais à la fois étudiante, présentatrice télé dans une chaine de la place, et c’est aussi cette année que j’ouvrais à peine mes bureaux à Douala. Je réalise que j’ai fait tout cela d’une manière assez extraordinaire, sans qu’aucun segment ne soit affecté. C’est d’ailleurs cette année que j’ai obtenu mon diplôme à l’Université de Douala.
En conclusion ce n’est pas trop ?
Non. C’est ma dose normale. C’est le minimum que je puisse faire au quotidien. Quand je mène trois activités parallèlement, je me sens épanouie, et cela me permet de donner le meilleur de moi-même. Avec cette expérience de 2006, j’ai d’ailleurs la ferme conviction que c’est comme cela que je devrais désormais fonctionner.
Comment parvenez-vous à gérer tout cela ?
J’avoue que je ne m’amuse pas souvent. Je passe beaucoup plus de temps à travailler. Ma vie personnelle prend un coup, certes, mais je sais que je le fais pour une bonne cause. A la fin de chaque fin de journée, je m’organise en conséquence pour affronter la journée suivante. J’établis une liste qui détaille toutes les activités du jour par ordre d’importance. Je vais même jusqu’à organiser mes vêtements, mes chaussures et mes sacs en main. Tout cela est organisé à la veille. Chaque matin, je me réveille avec une chanson et je fais tout de manière organisée. C’est comme cela que je parviens à organiser ma journée, généralement entre 20 et 21 heures. Et dans la journée, la priorité c’est mon job en entreprise où je passe toute la journée. Et c’est après que je m’intéresse aux autres activités.
Quel regard portez-vous sur les élections miss au Cameroun ?
Malheureusement, les miss ne sont pas prises en charge comme cela devrait être le cas. C’est la chose que je déplore dans ces organisations. Autre chose, les élections miss au Cameroun ne sont pas bien organisées. Les autorités camerounaises doivent donc reprendre ce concept au sérieux, et doivent surtout beaucoup investir comme cela se passe dans les autres pays. Ceci, afin que les miss ne soient plus abandonnées à elles-mêmes après leur mandat et qu’elles soient utilisées pour servir la jeunesse. La jeunesse camerounaise a besoin des modèles. On peut faire d’une miss une personnalité qui pourra passer des messages à la jeunesse.
Vous préparez en ce moment un grand événement, pouvons-nous en savoir plus ?
Il s’agit d’un projet de formation sur le leadership chez les jeunes organisé par AYDA. Un projet que nous organisons à au lendemain de chaque fête de la jeunesse. Cette année, le projet est organisé en partenariat avec l’Amicale des enseignants du Lycée technique de Douala Bassa. Nous avons invité 150 autres établissements scolaires pour participer à cette formation qui aura lieu le 12 février 2010. C’est une formation gratuite en leadership. Nous pensons que la jeunesse camerounaise a quelque chose à valoriser. Il faut un moyen par le quel ceux-ci doivent s’exprimer. Cette rencontre est donc un moyen idéal. La formation vise plusieurs objectifs. Entre autres, aider à susciter des futurs leaders générationnels, appuyer les efforts de la jeunesse, pour la construction de la nation, susciter la créativité des jeunes et futurs ingénieurs dans l’esprit de l’entrepreneuriat.
(b Mireille Tegha est-elle une fille heureuse ?)
(Eclats de rires). Je suis une fille heureuse. J’ai réalisé pas mal de mes rêves déjà. J’ai déjà quelques diplômes et je compte retourner à l’école dès que l’occasion va se présenter. J’ai déjà six ans de travail dans deux entreprises.
Qu’est ce que Mireille demande encore à Dieu ?
D’abord je le remercie pour tout ce qu’Il m’a déjà donné jusqu’ici. Tout ce que je peux Lui demander encore, c’est qu’Il m’accorde sa sagesse et sa protection.